La causerie du 25 septembre 2017
Dorénavant je ne consacre plus que le tiers ou le quart de mon temps au
portail, terminés les sacrifices inutiles, vaut mieux faire moins mais mieux,
gageons que cela rapportera plus.
Parole d'internaute (Les-Crises.fr)
1- "Les gens s’enferment dans leurs certitudes; la lecture des commentaires
sur différents sites montre que ceux qui réagissent (souvent les mêmes) ne
changent pas d’un iota, malgré la pertinence des arguments (d’où qu’ils
viennent). La rapidité des réactions montre même qu’ils n’ont pas pris le temps
de réfléchir…"
Mon cher monsieur, tout le monde en est là à peu de choses près. Et l'ignore
évidemment.
Même le dernier des crétins se croit très intelligent et il en demeurera
ainsi tant qu'il n'en aura pas pris conscience. Cela dit, cela n'en fera pas
pour autant quelqu'un de plus intelligent, loin s'en faut. Il croira y parvenir
en lisant abondamment, mais cela ne fera de lui qu'un crétin un peu plus
instruit dans la plupart des cas pour avoir négligé un aspect déterminant de sa
démarche : Savoir lire, non seulement cela ne s'improvise pas ou ne figure dans
aucun manuel scolaire ou universitaire. Pour y parvenir tout dépendra de la
hauteur de l'idéal que vous avez adopté ou de sa nature, car il déterminera la
détermination et la rigueur qui vous serons nécessaires pour progresser et
résoudre les contradictions que vous rencontrerez au cours de votre étude, c'est
votre idéal qui fixera en quelque sorte le niveau vos exigences et les moyens de
les satisfaire. Plus votre idéal sera faible et plus vous serez apte à croire
n'importe quoi ou à vous satisfaire de réponses incomplètes, incohérentes ou
insatisfaisantes aux questions que vous vous posiez, exactement comme avant, et
plus votre idéal sera élevé, plus vous chercherez à en savoir davantage, moins
vous serez enclin à être influencé par l'idéologie de la classe dominante qui
hante ou pollue tous les domaines du savoir.
Il ne suffit pas de vouloir apprendre à lire et à écrire, il faut une
puissante motivation et une méthode (didactique) pour y arriver, et bien pour
apprendre à réfléchir ou penser, c'est la même chose.
Comment ne pas voir que la plupart des gens (et des militants) s'en tiennent
à des idées qu'ils considèrent comme acquises pour l'éternité, alors qu'ils n'y
ont jamais réellement ou sérieusement réfléchi ou ils ont cessé un jour d'en
vérifier la véracité ou le bien-fondé, estimant qu'elles avaient acquises la
valeur d'une vérité absolue, vérité absolue qui dans la philosophie néolibérale
servira à nier chez l'homme la faculté d'accéder à la connaissance ou à
déconstruire toutes les connaissances acquises ou antérieures, hormis celles à
la gloire du marché.
Quel est le plus idiot des deux, le crétin qui s'ignore ou l'individu cultivé
qui partage les idées dominantes ou les plus communément admises et qui s'en
contente ? Le plus à plaindre est le second, car il a conscience de l'ampleur de
son ignorance, et pour ne pas oser s'aventurer en terrain inconnu, tout comme il
craindra d'affronter le régime, sa pensée demeurera confinée au niveau de la
société bien pensante, pour laquelle à l'horizon le capitalisme est
indépassable...
2- "Pour le dire bref, il s’agit d’une revisitation de l’allégorie de la
caverne. Finalement, l’histoire est un éternel recommencement (ça date de Platon
quand même) et l’homme reste un singe mimétique (même si pas que…) quelque soit
la taille du diplôme et le nombre d’années d’études."
On pourrait préciser que, contrairement aux arriérés quand l'individu cultivé
fait dans le "singe mimétique", c'est toujours ou de préférence au détriment du
reste de la société. Il est favorable à la guerre à condition qu'elle n'affecte
pas son mode de vie confortable, autrement il y est opposé, voilà pour sa
morale...simiesque !
3- "Quand on sait que l’immense majorité des gens se font ou croient se faire
une opinion sur un sujet – en particulier ou en général – en regardant (et
écoutant) principalement la télévision, (l’image animée et le son ajouté ont un
taux de pouvoir de captation de l’esprit au moins égal à 75%) l’idée de
“l’hypnose” (et d’autres formes de persuasion) prend tout son sens quand on
observe des téléspectateurs fascinés (hypnotisés, si vous préférez) – toujours
passifs et impuissants – devant leur écran, le cerveau disponible et captif prêt
à l’emploi. C’est peut être pour ça que les vedettes (journalistes,
présentateurs et invités externes récurrents) du petit écran sont soigneusement
choisis pour ne pas dire triés sur le volet. Une fois le sujet sous hypnose il
est prêt à lire tous les jours, le bon, le vrai, le juste et le beau quotidien
papier et écouter, la bonne, la vraie, la juste et la belle radio qui
entretiendront soigneusement son hystérie individuelle au sein de l’hystérie
collective. A ce stade on peut affirmer que le sujet est devenu un zombie."
Autrefois, sa profonde ignorance n'en faisait pas autre chose. Maintenant on
sait que ce n'est pas le facteur qui l'empêche de passer à l'action pour prendre
en mains son destin quand les conditions objectives s'y prêtent, mais qui le
tire sans cesse en arrière ou l'empêche de voir plus loin. Or pour changer la
société, il est impératif de se donner les moyens de voir beaucoup plus loin,
au-delà de la société existante, d'où tous les efforts déployés par la réaction
pour que les exploités et les opprimés ne parviennent jamais à se doter de ces
instruments et demeurent sous le joug du règne de l'exploitation de l'homme par
l'homme.
Le zombie de ce monsieur est cultivé, il a été scolarisé, et il est vrai que
je vois peu de différence avec le comportement de ma compagne ultra arriérée,
illettrée, qui compte sur ses doigts ou ignore que la terre tourne autour du
soleil, qui peine tout simplement à penser et à qui on peut faire croire
n'importe quoi. Cependant, elle a compris un certain nombre de choses et a
évolué pour avoir développé un profond sens de l'observation, ce qui l'a
familiarisé avec les rapports de cause à effet qui existent dans la nature (et
la société), de telle sorte qu'elle est en mesure de comprendre tout ce qui
relève de ce genre de rapports, ce qui signifie qu'il suffit d'aborder avec elle
un sujet sous cet angle pour qu'elle saisisse de quoi on lui parle et évolue,
pour peu qu'on s'en donne la peine ou qu'on fasse preuve de patience avec elle.
Sans en attendre de miracles ou un résultat immédiat.
C'est juste un exercice élémentaire de logique, qui mérite parfois d'avoir
les nerfs solides, j'en conviens, mais le résultat est garantie. Or, on n'a
jamais voulu aborder les travailleurs sous cet angle, prétextant qu'il ne
figurait pas dans le cahier des charges de la conception de la lutte de classe
il y a un siècle ou davantage encore, la télévision non plus, la radio non plus,
Internet non plus, etc. autant d'instruments qui servent à diffuser la
propagande officielle, à conditionner les masses, à les abrutir, les
déstabiliser, les diviser, sans qu'on juge indispensable de s'y attaquer pour
les aider à se délivrer de cette emprise idéologique qui pèse sur leurs
décisions et leur moral ou à en tirer des leçons pratiques qui sont nécessaires
pour que leur niveau de conscience progresse...
4- "Nous ne sommes pas en position de force mais notre ennemis, quoiqu’il ait
aujourd’hui tous les moyens possibles à sa disposition, a de moins en moins
d’options pour durer dans le temps.
Au quotidien, nous autres simples citoyens, pouvons agir à notre échelle. La
principale et la plus efficace des actions, de mon point de vue, est de discuter
en des termes simples avec tout le monde de la propagande quotidienne.
Il existe une méfiance grande et grandissante à l’égard de la doxa, qui est
aujourd’hui trop incohérente pour survivre à une simple discussion.
L’erreur à ne pas faire c’est de vouloir convaincre, car il est trop tôt pour
ça. L’objectif doit être de simplement en parler, sans partir dans les grandes
considérations, les grands enjeux, etc, simplement en parler.
Essayez vous verrez, il suffit d’en parler sans défendre aucune thèse, juste
en relevant telle et telle incohérence, en des termes simples et sans vraiment
conclure : pour beaucoup aujourd’hui cela suffit.
L’objectif aujourd’hui ne doit pas être de convaincre, mais de préparer les
esprits à changer bientôt radicalement d’avis."
Cette démarche est positive et efficace à défaut de mieux avec bien des
personnes effectivement.
5- "Certes, mais comme dirait l’autre on ne fait pas d’omelettes sans casser
des œufs. Sans révolution ou toute autre forme d’action ultra-violente concertée
et et mûrement réfléchie cela va sans dire, aucun, je dis bien aucun changement
ne sera possible."
Je ne vous le fais pas dire.
C'est l'Inde ! On sait quand est-ce que cela
commence, mais on ignore quand est-ce que cela se terminera.
- Inde: Modi inaugure un grand barrage - Reuters
Le chantier a suscité d'âpres débats depuis la pose de la première pierre en
1961 par le Premier ministre d'alors, Jawaharlal Nehru. La construction du
barrage proprement dite n'a débuté qu'en 1987. Reuters 17 septembre 2017
Terminé en 2017, 56 ans pour construire un barrage, record mondial à battre !
En exploit !
Ici à Pondichéry, ils ont entrepris de construire un minuscule tronçon
surélevé qui doit faire moins d'un kilomètre de long, avec deux voies dans
chaque sens de la circulation. Ils ont commencé il y a 4 ou 5 ans et ils
viennent juste d'en terminer la moitié, donc on peut l'emprunter dans les deux
sens sur une seule voie, l'autre moitié sera terminée d'ici... quand je n'en
sais rien !
La réalité qu'on se refuse à prendre en
considération.
J'ai pris pour référence la répartition des classes et des différentes
couches sociales en Grèce et en France qui va lui ressembler de plus en plus.
Les pourcentages fournis proviennent de mémoire de nombreux articles de presse
des dernières années, ils sont justes ou approximatifs mais toujours proches de
la réalité, il faut donc les prendre comme tels. On pourrait procéder à quelques
ajustements qui ne remettraient pas en cause les conclusions ou les leçons qu'on
pourrait en tirer.
Quand on milite et qu'on se destine à changer la société, vaut mieux savoir
comment elle se compose et comment se comporte chaque classe et couche de chaque
classe, cela explique bien des choses, et puis c'est préférable pour ne pas dire
ou faire n'importe quoi ou aller de désillusions en désillusions.
La population adulte ou en âge de travailler ou de voter compte 10% de
patrons, 20 à 25% d'auto-entrepreneurs, 15 à 25% de fonctionnaires, 15 à 20% de
retraités (de toutes catégories ou de tous statuts sociaux), combien reste-t-il
d'ouvriers ou d'employés (tous statuts confondus, simple employé ou cadre), 25% à
35% en modérant les pourcentages précédents, on peut même aller jusqu'à 40%. Et
parmi ces 40% un dixième sont des cadres et un quart sont des salariés qui
disposent d'un revenu équivalent au double du smic ou plus, et parmi les 27%
restant, disons que 50% sont en couple et cumulent 2 salaires, pendant que ceux
qui sont en couple ou seuls ne disposent que d'un seul salaire pour vivre ou un
salaire et demi en comptant les salariés à temps partiel ou au chômage.
Il ne reste donc plus que 13 à 15 % de travailleurs à ne plus être en
situation de pouvoir supporter les méfaits ou les maux du capitalisme, soit
qu'ils disposent d'un revenu unique (salaire ou retraite) autour de 1000 euros
nets par mois, soit qu'ils disposent d'un salaire et demi ou d'allocations
chômages ou RSA, auxquels il faut ajouter une partie des fonctionnaires et des
auto-entrepreneurs qui sont dans la même situation, combien, prenons un quart
comme base, on arriverait à 25% qui doivent faire face en permanence à des
difficultés matérielles ou financières, tandis que 75% peuvent encore
s'accommoder du régime.
Macron est aussi utile qu'un déodorant qui empeste les chiottes, dans
lesquelles une crotte de chien est posée sur un coucher de soleil, d'où son
surnom de roi soleil crépusculaire. Au lieu de crotte de chien on aurait pu dire
un étron, mais je tiens à cette crotte de chien qui me fait penser à Marx qui
avait traité de chiens les Versaillais qui avaient écrasé la Commune dans un
bain de sang.
Ni juvénile ni sénile, ni matière ni esprit, on a envie de donner un coup de
pied dedans !
25%, c'est entre 6 et 7 millions de travailleurs, en terme d'organisation ou
de militants politique autour de 2%, et encore. Si on retire les 10% constitués
de fonctionnaires et d'auto-entrepreneurs pauvres qui vouent un culte à l'Etat
ou au capitalisme, il ne reste plus que 15% pour lesquels l'existence est un
cauchemar au quotidien ou qui auraient des raisons de vouloir en finir avec le
régime.
En Grèce, quand on ajoute aux 25% de fonctionnaires, les 25%
d'auto-entrepreneurs, plus les 10% de patrons, on s'aperçoit que le régime
dispose de la majorité pour garantir sa stabilité politique. Quand on est patron
cela se comprend, c'est naturel, logique. Quand on est fonctionnaire, c'est
l'Etat votre patron, vous n'avez donc pas intérêt à l'affaiblir ou à sa
disparition. Et quand vous êtes auto-entrepreneur, vous avez adopté le
capitalisme, son mode de pensée, vous ne serez donc pas enclin à écouter les
discours anti-capitalistes, votre idéal étant de devenir un grand patron ou un
patron qui a réussi, fortuné.
Choisir de devenir fonctionnaire, c'est avant tout penser à son statut
personnel, la vocation de servir la collectivité n'est qu'un alibi destiné à se
donner bonne conscience. Cela vaut davantage encore pour les auto-entrepreneurs,
bien que la plupart échappent ainsi au chômage ou refusent de prendre un emploi
précaire ou ne correspondant pas à leur qualification, c'est plus la situation
sociale qu'autres choses qui les poussent dans cette voie. Ce que l'on retiendra
en priorité, c'est l'idéologie que les uns et les autres adopteront en
conséquence, qui ne va pas vraiment dans le sens de la remise en cause de
l'ordre établi.
Cela étant dit, quel que soit votre revenu ou votre statut à l'exception des
patrons, vous devrez subir une multitude de contraintes ou difficultés liées à
la crise du capitalisme et à la décomposition accélérée de la société au point
de vous angoisser ou de vous pourrir littéralement la vie, en dehors de vos
rares moments de réelle détente ou de satisfaction éphémères, vous ne pourrez
pas échapper à l'ambiance délétère, nauséabonde dans laquelle baigne l'ensemble
de la société, qui constitue la toile de fond de votre existence quotidienne qui
ne devrait pas s'améliorer dans l'avenir.
Évidemment, cela devrait conduire l'ensemble des travailleurs des différentes
classes hors celle des capitalistes à se questionner sur l'orientation de la
société dirigée par l'oligarchie, encore faudrait-il qu'ils comprennent comment
et pourquoi la société est devenue plus inégalitaire et injuste, pourquoi elle
n'est pas en mesure de permettre à chacun d'accéder au bien-être sans devoir
subir un tas de frustrations, d'humiliations, de sacrifices inutiles ou que rien
ne peut finalement justifier, sinon permettre à une infime minorité de continuer
de s'enrichir toujours plus et de disposer du pouvoir politique pour uniquement
pérenniser son statut privilégié. L'article que je vous propose ci-dessous
fournit des indications précises sur la nature des ordonnances de Macron et
l'orientation de sa politique. C'est le point de vue de la réaction, qui elle
part de la réalité pour en modifier l'orientation en fonction des besoins des
capitalistes. Son modèle, c'est les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Grèce qui
sont largement ubérisés ou des Etats de non-droit pour les travailleurs, c'est
leur idéal à l'extrême opposé du nôtre. Dans la mesure où il s'agit de modifier
durablement et en profondeur les rapports entre les classes au profit du
capitalisme, il s'agit bien de lutte des classes.
- Pourquoi l'entrepreneur a gagné la lutte des classes - Challenges
Pour Leonidas Kalogeropoulos, président de Médiation & Arguments et
vice-président d'Ethic la France s'est trouvée une nouvelle idéologie:
l'entrepreneuriat. Et c'est une bonne nouvelle.
La France a été l'un des derniers pays d'Europe à entretenir la flamme
moribonde d'une confrontation entre un " patronat " réputé nanti d'un côté, et
une classe laborieuse, réputée exploitée de l'autre. Sur le fondement de cette
vision étriquée, obsolète, trompeuse et idéologique de la réalité, ont été
élaborés tout un écheveau de normes, de droits, de taxes, de limitations du
temps de travail, d'interventions étatiques, de régulations publiques pour
organiser à peu près pacifiquement cette lutte des classes à peine larvée qui
plombe notre pays, notre unité nationale et notre ambition de grandeur depuis
trois décennies. Cette séquence, qui s'essouffle depuis quelques années, voit
émerger la meilleure nouvelle dont notre pays pouvait rêver : l'entrepreneuriat
sort victorieux de cette confrontation, parce que les pulsions révolutionnaires,
les idéaux autogestionnaires et la passion conquérante dont notre pays est pétri
se sont investis dans une nouvelle terre de conquête, la création d'entreprises
! Pour affranchir l'homme de la " dictature " économique, au lieu de vouloir
corseter les entreprises, on s'est mis collectivement à en créer.
Terre de création d'entreprises
Dans ce registre, où nous tenons le premier rang en Europe, nous
surperformons pour atteindre depuis le premier semestre le rythme sans précédent
de 600.000 créations d'entreprises par an. Entreprises innovantes, start-up,
entrepreneurs, auto-entrepreneurs, c'est le nouveau visage du capitalisme
français qui se dessine sous nos yeux, réalisant la convergence entre la
dynamique émancipatrice chère à la gauche, et l'attachement à l'économie de
marché chère à la droite, conférant un socle idéologique cohérent à la majorité
parlementaire sortie des urnes aux dernières élections.
Ce socle idéologique repose sur la conviction que l'esprit d'entreprendre des
citoyens est tout à la fois une source d'émancipation et d'accomplissement
individuels et la source des richesses de la Nation. Ainsi, encourager avec
volontarisme cette dynamique entrepreneuriale et lui offrir les moyens de donner
ses pleines potentialités pour développer la société devient une nécessité
reconnue collectivement. C'est le sens des Ordonnances réformant le code du
travail, qui sont en train d'être adoptées sans ambages, parce que presque
personne ne parle plus de " cadeaux offerts aux patrons ", mais bien de leviers
efficaces pour ne refréner aucune création d'emplois dont chaque entrepreneur
peut enrichir la société.
Le nouveau patronat en mission
Hormis quelques tribuns qui haranguent les foules pour défendre une
organisation sociale qui condamne notre pays – et en particulier sa jeunesse -
au chômage de masse depuis 30 ans, les réformes en cours ou annoncées ne sont
globalement plus perçues comme une menace, mais au contraire comme la promesse
du rebond tant attendu. C'est en promouvant l'esprit d'entreprendre de ses
citoyens que la France est en train de renouer avec son ambition émancipatrice,
celle qui l'a fait abolir les privilèges et parler au monde des Droits de
l'Homme. Pour poursuivre cette vocation, l'esprit des Lumières et l'esprit
d'entreprendre doivent se combiner pour être les instruments conjoints
d'élaboration d'un projet individuel que chaque citoyen se donnera les moyens
d'entreprendre (littéralement, " prendre en main "), en tant que salarié ou en
créant son entreprise, qu'importe, être entreprenant ne se limite pas à détenir
un Kbis. Tous les registres de la vie sociale sont gagnés par cette dynamique de
l'entrepreneuriat mis à la porté de tous, depuis les écoles, où se propagent
depuis 10 ans les interventions comme celles de l'association " 100000
Entrepreneurs dans les Ecoles " ; dans les Universités, où fleurissent les
Junior Entreprises ; dans les quartiers, où se multiplient des initiatives comme
celle des Déterminés, association de jeunes qui accompagne des promotions
d'entrepreneurs avec le soutien d'un nouveau patronat que se sent investi de la
mission de propager et valoriser cette énergie créatrice dans tout le pays. Pas
un secteur d'activité n'y échappe, de la culture au numérique, de l'agriculture
à la fonction publique : partout fleurissent des initiatives de terrain
destinées à éveiller les énergies, les projets disruptifs, les solutions
innovantes.
Une nouvelle identité pour la France
Ceux qui ne voient dans cette dynamique qu'un phénomène économique n'ont pas
pris la mesure de la lame de fond qui transforme notre pays. Il ne s'agit pas
d'économie, il s'agit d'une nouvelle dimension culturelle, qui redonne son
identité à notre Nation. Elle est capable de transcender les différences
sociales ou d'origines en traçant la voie d'un chemin fédérateur : éveiller et
entretenir son esprit créatif et entrepreneurial en poursuivant la réalisation
d'un projet utile à la société, c'est un chemin de citoyenneté qui consolide la
communauté nationale, et qui trace les contours les plus prometteurs de notre
identité collective. Tous les défis de notre société sont à la porté de cette
énergie-là. La reconstruction des banlieues, la transition énergétique, le défi
alimentaire, le défi démographique… il n'est aucun domaine qui puisse échapper
au potentiel créatif d'une Nation entreprenante, qui fait prendre conscience à
tous ses enfants et citoyens qu'il n'est de richesses que celles que leurs
compétences et leur opiniâtreté sont capables de créer.
Cette prise de conscience, qui vient des profondeurs de notre pays, a une
portée plus large que les limites de notre seule Nation. Ce message a une portée
universaliste, conforme à la vocation de la France à parler au monde. Promouvoir
un capitalisme entrepreneurial est en train de redonner sa fierté à notre pays.
Sous l'impulsion de la France, nul doute que cette voie est également en mesure
de constituer une ambition fédératrice pour l'Europe, qui peut y retrouver un
idéal commun en se fixant pour objectif d'être le continent célébrant et
stimulant l'esprit d'entreprendre de ses 500 millions d'habitants, et de ceux
qui veulent le rejoindre. Challenges le 19 septembre 2017
Qu'on se le tienne pour dit ! Ce qui cloche dans cette démonstration, c'est
que la force de travail a existé avant que voie le jour la première entreprise
et elle survivra à l'entreprise privée...
Serions-nous sous influence ?
En guise de réponse à l'article de Challenge en quelque sorte.
Question : Pourquoi ne pourrions-nous pas envisager de passer immédiatement
au communisme sans passer par la phase de transition que l'on a appelé
socialiste au cours de laquelle les inégalités même très atténuées ou
supportables persisteraient pendant que le capitalisme s'éteindrait, puisque
nous somme dors et déjà parvenu au stade où nous sommes en mesure de produire
des richesses en abondance et de satisfaire tous les besoins matériels ou
sociaux des hommes ?
Ne serait-ce pas cet aveuglement ou cette persistance à ne pas tenir compte
compte du développement des forces productives, de la société qui nous
conduirait à vouloir appliquer un scénario devenu obsolète et de fait
irréalisable et qui risque de nous être fatal ? Oui et non, c'est mal poser la
question.
K. Marx - ...quand, avec le développement multiple des individus, les forces
productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la
richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné
du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra
écrire sur ses drapeaux « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses
besoins ! » (Critique du programme de Gotha - 1875)
La population mondiale est passée de moins d'1 milliard d'habitants au milieu
du XIXe siècle à plus de 7 de nos jours, donc "le développement multiple des
individus" est largement réalisé, quant aux forces productives elles se sont
accrues dans des proportions colossales depuis le milieu du XIXe siècle, donc
les conditions objectives existent pour appliquer ce principe « de chacun selon
ses capacités, à chacun selon ses besoins ! ».
Ce qui fait défaut, ce sont les conditions subjectives, la prise de
conscience par les travailleurs que le processus matérialiste historique rend
possible la réalisation de ce principe et qu'ils en sont les acteurs principaux.
Comment peut-on accepter de vivre un jour de plus dans une société aussi
hideuse qui nous impose tant de maux ou souffrances, alors qu'elle recèle le
potentiel de les supprimer du jour au lendemain ? Voilà le genre de questions
élémentaires au côté desquelles passent les travailleurs, alors qu'elle devrait
hanter leurs cerveaux jusqu'à ce qu'ils trouvent les réponses adéquates ou
satisfaisantes.
(Marx évoquant les inégalités persistantes et leurs origines qu'il cite plus
loin) - Mais ces défauts sont inévitables dans la première phase de la société
communiste, telle qu'elle vient de sortir de la société capitaliste, après un
long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais être plus élevé que
l'état économique de la société et que le degré de civilisation qui y
correspond.
Ces "défauts", Marx les évoque ensuite : " l'asservissante subordination des
individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail
intellectuel et le travail manuel", le travail conçu seulement comme "un moyen
de vivre" et non comme un "premier besoin vital", ces "défauts" subsistent après
la prise du pouvoir politique par la classe ouvrière, elle en hérite du
capitalisme, et même en s'attaquant à ses fondements, en expropriant les
capitalistes du CAC40 et des grandes entreprises sans leur verser un centime, en
déclarant dans la Constitution que le capitalisme est désormais hors la loi, que
la propriété privée des moyens de production est abolie, qu'aucun homme n'a
désormais le droit d'en exploiter un autre ou je ne sais quoi, il n'en demeurera
pas moins qu'en dehors des rapports de production l'ensemble des rapports
sociaux existant dans la société demeureront, le médecin va continuer d'avoir un
statut supérieur à celui du tourneur ou de la caissière, un revenu supérieur, un
mode de vie supérieur, ce qui changera uniquement, c'est que notre tourneur ou
notre caissière n'auront plus à se tourmenter pour se nourrir, se loger, se
vêtir, se soigner, élever leurs enfants, etc. et ils disposeront de temps
supplémentaire pour se livrer aux activités de leur choix, pour profiter de la
vie comme l'on dit de manière un peu insouciante, car en réalité il s'agit de
donner librement un sens à sa vie ou de la rendre plus agréable sans nuire à
quiconque, bien au contraire, ce n'est pas pour rien que l'on affirme que le
communisme constitue l'idéal humaniste le plus élevé qui soit.
Maintenant, si le stade de développement atteint de nos jours par les
différents facteurs énumérés par Marx permettrait de se passer de la période
préliminaire du socialisme que nous venons d'évoquer succinctement dans le
paragraphe précédent, il n'en demeure pas moins que l'immense majorité des
travailleurs du pays concerné n'y seraient pas prêts et ceux du reste du monde
encore moins, d'où semble-t-il l'impossibilité de faire l'économie de cette
période transitoire ou de la sauter pour passer directement au communisme, à
moins d'envisager un changement encore plus radical et procéder à l'abolition de
la monnaie simultanément, auquel cas la question des inégalités ou de l'égalité
matériel entre les hommes ou encore la répartition des richesses n'aurait plus
aucune raison d'être ou se trouverait définitivement résolue, on aurait ainsi
épuisé le sujet ou elle se serait éteinte également, scénario que personne n'ose
envisager, mais qui lorsqu'on y réfléchit un peu n'est pas complètement farfelu
ou si précoce que cela, puisqu'il est l'exacte antithèse de la société qu'ils
veulent nous imposer basée uniquement sur le marché ou l'argent.
On a tort de refuser d'admettre que le niveau de conscience des travailleurs
ne serait pas un des facteurs déterminant de la lutte de classe ou de le
négliger, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le cas de nos
ennemis qui redoublent d'imagination et d'efforts pour les abêtirent ou
conforter leur ignorance, eux ils ont l'avantage d'avoir une vision ou une
conception globale de la lutte des classes, alors que la nôtre est étriquée,
dogmatique, sclérosée et de ce fait impuissant à définir les tâches que le
prolétariat doit accomplir pour progresser et aller de l'avant vers son
émancipation.
C'est bien simple, on n'ose même plus avancer les principes qui définissent
le socialisme ou le communisme, en réalité on subit l'influence de nos ennemis,
et on se situe sur le même terrain qu'eux ou on les laisse fixer la règle du jeu
qui est forcément à leur avantage, ensuite on s'étonne qu'elle soit communément
acceptée par l'ensemble de la société et qu'on soit impuissant à la combattre.
Cherchez l'erreur.
Pourquoi certains refusent d'envisager la nécessité d'un affrontement avec le
capitalisme ? Pardi, parce qu'ils ont un fil à la patte, il y a quelque chose
qui les retient, le plus souvent inconsciemment, ils craignent d'y perdre s'ils
n'en sortaient pas vainqueurs.
A quoi cela sert-il de faire étalage des méfaits ou excès du capitalisme et
prôner son abolition, si on n'aborde pas la question des moyens et des objectifs
politiques pour y parvenir ? A rien, cela revient à brasser du vent.
- Le grand escamotage néolibéral par Karim Zahidi (Source : Lava Revue -
investigaction.net)
Extrait.
Karl Marx a analysé le fait qu’un traitement égalitaire d’individus inégaux
produit l’inégalité. Dans sa Critique du programme de Gotha, il parle également
de l’égalité légaliste : « (…) C’est donc, dans sa teneur, un droit fondé sur
l’inégalité, comme tout droit. Le droit par sa nature ne peut consister que dans
l’emploi d’une même unité de mesure ; mais les individus inégaux (et ce ne
seraient pas des individus distincts, s’ils n’étaient pas inégaux) ne sont
mesurables d’après une unité commune que tant qu’on les considère d’un même
point de vue, qu’on ne les saisit que sous un aspect déterminé. »
À l’idéal d’égalité légale, Marx oppose son célèbre « de chacun selon ses
moyens, à chacun selon ses besoins ». Mais il réalise que l’on ne passera à une
phase supérieure de l’histoire qu’après la liquidation de l’économie
capitaliste, lorsque « l’horizon borné du droit bourgeois pourra être
définitivement dépassé ». Pour combattre l’inégalité matérielle, tant que le
capitalisme n’aura pas complètement disparu, on devra faire appel à des lois et
des droits « inégaux et non égaux ».
Cela suppose-t-il un retour à l’Ancien Régime ? Pas nécessairement. Cette
idée de l’égalité inégale, Marx l’a empruntée à Gracchus Babeuf, un
révolutionnaire français, ennemi juré de l’Ancien Régime. Pour Babeuf, l’égalité
inégale consiste en ce que l’État tient compte des conditions matérielles
concrètes de chacun. Il est question ici d’inégalité, parce que Babeuf fait la
distinction sur base des conditions matérielles de chaque individu séparément :
celui qui a peu reçoit davantage. Mais ce traitement, au départ inégal sur le
plan quantitatif, vise une égalité substantielle en fin de parcours. De plus,
Babeuf combine l’inégalité et l’égalité, vu qu’il ne fait aucune distinction
entre les individus de situation matérielle identique.
Ainsi, l’inégalité de Babeuf diffère essentiellement de l’inégalité devant la
loi sous l’Ancien Régime : ce n’est pas la position sociale que l’on occupe (en
tant que membre de la noblesse, membre du clergé ou simple citoyen) qui est
déterminante, mais la situation matérielle de chacun. Tant que le capitalisme
subsistera, cette égalité inégale devra être établie dans des lois et est donc
aussi un principe légaliste d’égalité. (...)
Égalité des chances et égalité devant la loi : ce sont deux éléments du
plaidoyer en vue d’évincer la redistribution. Ils ne sont pas concluants. Une
politique d’égalité des chances qui veut être plus qu’une simple chimère doit
nécessairement aller de pair avec une politique de la redistribution. L’idée de
l’égalité légaliste à la Hayek n’est pas convaincante. C’est se servir de
l’égalité des chances et de l’égalité devant la loi pour présenter comme une
vérité gravée à jamais dans la pierre une idée de l’égalité historiquement
située. Ainsi, on étouffe dans l’œuf la pensée et les aspirations à une société
plus égalitaire.
Que l’égalité des chances et l’égalité devant la loi puissent être des
instruments pour combattre l’inégalité ne signifie pas qu’on peut réduire la
problématique de l’inégalité à ces seuls aspects. Ceux qui ne désirent pas se
laisser enfermer dans les cadres de pensée préétablis du néolibéralisme feraient
bien d’examiner de façon critique ces prétentions à l’exclusivité. Fin.
Qu'est-ce que signifie "on ne passera à une phase supérieure de l’histoire
qu’après la liquidation de l’économie capitaliste", que signifie ou comment doit
se traduire concrètement sur le plan politique cette "liquidation de l’économie
capitaliste", l'auteur de cet article ne nous le dit pas parce qu'il n'envisage
pas sérieusement "la liquidation de l’économie capitaliste", il fait l'impasse
dessus en se concentrant sur "une politique de la redistribution"...
Extrait.
- Les manifestations d’aversion contre la démocratie dans la bouche des
porte-étendard du néolibéralisme ne sont pas des dérapages. Elles sont
l’émanation logique de l’idée néolibérale de la société de marché. Une telle
société ne supporte en effet pas la moindre démocratie substantielle, car il
existe alors toujours le risque de voir le peuple prendre une décision qui ne
concorderait pas avec la logique du marché. Hayek, lui aussi, trouvait
inconciliables la démocratie et la société de marché. Aussi exprimait-il sans
sourciller sa préférence pour un « dictateur libéral » plutôt que pour une «
démocratie non libérale ».
LVOG - Ce qu'il faut comprendre, c'est que le néolibéralisme s'inscrit dans
un processus dialectique, il correspond aux besoins du capitalisme parvenu à un
stade précis de son développement, il n'aurait pas pu naître à une autre époque
que celle de l'impérialisme pourrissant. Concurrence, monopole, oligopole ;
artisanat, manufacture ou usine, conglomérat ; marchand, capitaliste,
impérialiste ; commerce, industrie, banque ou finance, etc. Le développement des
moyens de communication devait favoriser les échanges ou le commerce et conduire
à la concentration des richesses et du pouvoir du marchand qui allait devenir un
bourgeois.
Ce processus allait accroître la population des villes et permettre l'essor
de la division du travail qui plus tard sera étendue à l'échelle mondiale. Cela
allait permettre de donner naissance à de nouveaux besoins et favoriser la
production des marchandises correspondantes pour les satisfaire. Et il devait
fatalement arriver un jour où la démographie mondiale ayant atteint un niveau
démentiel, il serait inconcevable de satisfaire ces besoins gigantesques, tandis
qu'une infime minorité concentrerait l'essentiel des richesses produites. Il
allait donc falloir envisager sérieusement : soit de liquider des milliards
d'êtres humains, ce qui paraît irréalisable ou prendrait un certain temps, soit
de leur imposer un régime politique apte à leur imposer des conditions
d'existence de plus en plus sordides sans qu'ils puissent contester l'ordre
établi. Il suffirait de se servir de l'extrême hétérogénéité de la société pour
la diviser, la déchirer, la livrer au chaos de manière à anéantir tout espoir de
vie meilleure ou de la changer, d'abuser des faiblesses de la nature humaine
pour la corrompre, de sorte que quoi qu'il arrive ceux qui détenaient le pouvoir
le conserve et le renforce en s'enrichissant toujours plus au détriment du reste
de la société ou de l'humanité.
La putréfaction du capitalisme atteint toutes les classes au lieu de les
préserver ou de les développer, dans ce sens la lutte des classes aussi doit
disparaître, donc toute trace même en filigrane de la démocratie.
Qui se prend pour Napoléon, devinez
?
- “Il y a beaucoup de jeunes, oui, et de diplômés, oui. J’assume. Les
maréchaux d’Empire (qui entouraient Napoléon) étaient jeunes et ce n’étaient pas
des paysans, ils avaient fait l’école de guerre”.
- “Le coup de balai intégral, ce n’est pas sérieux. Même Napoléon à côté de
ses jeunes maréchaux d’Empire est allé piocher dans l’Ancien régime”. Philippe
Besson - Un personnage de roman (Julliard)
L'erreur, c'est la lutte des classes, qu'est-ce
qu'on était con de ne pas y avoir pensé plus tôt !
Pour l’historien Emmanuel Todd, la vraie fracture n’est aujourd’hui plus
sociale, mais éducative.
Libération. La lutte des classes sociales est remplacée par la lutte entre
les classes éducatives ?
Todd. Oui, même si revenus et éducation sont fortement corrélés. La meilleure
variable pour observer les différences entre les groupes est aujourd’hui le
niveau éducatif.
Libération. La France insoumise est-elle une tentative de renouer le contact
entre élite et peuple ?
Todd. Mais ce qui est vraiment original dans l’électorat de Mélenchon, c’est son
caractère transclassiciste. Ouvriers, employés, professions intermédiaires,
diplômés du supérieur : toutes les catégories sociales y sont représentées. En
ce sens, les progrès de La France insoumise ne seraient pas une nouvelle forme
de gauchisme, mais exactement l’inverse : une certaine forme de réconciliation
des catégories sociales et éducatives françaises. Reste à savoir si Mélenchon a
dans la tête ce qu’il faut pour gérer une telle réconciliation.
Sur BFM : « On ne peut sortir la France d’un point de vue de gauche, de
contestation du système, modérée, qu’avec l’appui des américains ».
Un internaute. "Et propose donc de se rapprocher d’un pays dont le système
familial est indifférent aux inégalités… Ne disait-il pas que la « France
pourrait sortir d’un point de point de vue de gauche » ?"
Heureusement que la majorité ne se sent pas
(encore) concernée.
- Deux tiers des Français jugent que la réforme va "favoriser les
licenciements" - AFP
Plus des deux tiers des Français (68%) estiment que les ordonnances sur le
Code du travail vont "favoriser les licenciements" et 53% que la politique du
gouvernement bénéficie "aux plus aisés", selon un sondage réalisé par Viavoice
et publié lundi par Libération. AFP 18 septembre 2017
Ils ont donc conscience que les ordonnances ou la politique du gouvernement
vont favoriser les intérêts de la classe des capitalistes au détriment de celle
de la classe ouvrière ou l'ensemble des travailleurs, mais apparemment ce n'est
pas suffisant pour qu'ils se mobilisent contre. Ceci a peut-être quelque chose à
voir avec ce qui a été exposé précédemment.
- La politique d'Emmanuel Macron bénéficie aux plus aisés, selon 53% des
Français - Franceinfo
Selon un sondage réalisé par Viavoice et publié lundi 18 septembre par
Libération.
A la question de savoir qui "la politique économique du président de la
République et du gouvernement vise à aider en priorité", 53% des sondés
répondent "les catégories les plus aisées", 12% "les classes moyennes", 11% "les
catégories populaires". A la question "[Emmanuel Macron] mène-t-il une politique
de droite ou de gauche ?", 43% estiment que la politique économique est
actuellement de "droite", 31% la jugent "équilibrée entre droite et gauche" et
6% "de gauche".
Six sondés sur dix craignent une hausse de la précarité
Concernant la réforme du Code du travail, 68% des personnes interrogées
estiment que "la réforme favorisera les licenciements" et 65% pensent qu'elle
"affaiblira le rôle des syndicats". Pour 60% des sondés, la réforme va
"accroître la précarité des salariés". Les personnes interrogées jugent aussi à
55% que le droit du travail n'est actuellement "pas assez protecteur". "Un
pourcentage en progression de sept points en deux ans", relève Libération.
Franceinfo18 septembre 2017
Ils font les sondages comme ils font les
présidents.
- Regain de popularité en septembre pour Macron qui remonte à 45% - AFP
La cote de popularité d'Emmanuel Macron repart à la hausse en septembre, avec
45% de personnes satisfaites, soit une remontée de 5 points qui intervient après
la forte baisse (24 points cumulés) au cours des deux mois précédents, selon un
sondage Ifop pour le Journal du Dimanche (JDD). AFP 24 septembre 2017
Certes, certes, certes...
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, et qui s'en plaindrait quand
on fait partie des heureux élus qui peuvent facilement se donner bonne
conscience en se disant que si ce n'était pas eux qui en profitaient...
L'essentiel, c'est d'être servi sans se soucier de savoir ni dans quelles
conditions ni du sort de ceux pour qui au quotidien l'existence est un
cauchemar.
Et pourvu que cela dure !
Certes, certes, c'est injuste, mais qu'y peut-on, rien de préférence. Non,
nous n'avons jamais souhaité vivre dans une telle société, maintenant elle
existe et il faut bien faire avec... du moment qu'elle ne nous réserve pas les
restes ou les rogatons tombés de la table des nantis.
Libération (le milliardaire Drahi), Laurent Joffrin :
Joffrin - Certes, il y a plus de pauvres en Allemagne qu’en France. Certes,
les lois Hartz ont précarisé beaucoup de salariés.
Certes, c’est le prédécesseur de la chancelière, Gerhard Schröder, qui a
brûlé les convictions de son parti pour assurer, au prix fort, la compétitivité
du «site Allemagne» dans la mondialisation.
LVOG - Quelle merveille ces pays, le monde transformé en une immense salle
des marchés aux esclaves !
Joffrin - ...un chômage minimal, une industrie impérieuse, un excédent
commercial colossal, un niveau de vie élevé, une société toujours solidaire même
si les médications récentes ont aiguisé les inégalités. Libération le 21
septembre 2017.
Il relaie ce que pense la majorité des Allemands...
A propos des manifestations des 19, 21 et 23
septembre, des ordonnances...
Entre 30.000 et 150.000 personnes ont manifesté samedi à Paris à l'appel de
Jean-Luc Mélenchon contre le "coup d'Etat social" d'Emmanuel Macron, contre
lequel le président de La France insoumise a appelé à une résistance populaire
massive. Franceinfo 24 septembre 2017
Bref, nationalement il n'a pas mobilisé plus de 1% des électeurs qui avaient
voté pour lui lors de la présidentielles. Normal quand la révolution se réduit
aux "urnes" !
Des mobilisations inutiles et vouées à l'échec, mais il est de bon ton de les
louer pour maintenir le moral des troupes à défaut de pouvoir les galvaniser. En
réalité plus personne n'y croit, mais personne ne veut l'avouer et encore moins
essayer de comprendre pourquoi, dans ces conditions la situation est vouée à
empirer indéfiniment. On fournira plus loin une explication parmi d'autres qui
permettra de comprendre pourquoi, puisqu'on n'a rien appris ou retenu de
l'expérience grecque des dernières années ou même américaine qui l'avait
précédée.
Ils font partie de la panoplie des agents provocateurs et autre indics
d'un Etat policier.
Les black blocs sont des militants cagoulés issus du Mouvement inter-luttes
indépendant et associés aux antifascistes et à l'extrême-gauche qui sont
régulièrement pointés du doigts et accusés de violences, selon le Huffington
Post.
Un internaute :
- "Les Black et autre casseurs sont les premiers à être instrumentalisés,
sous les manifs contre la lois El Khomery on les laissait faire devant les
caméras avec limite une autorisation, sans compter les infiltrés de la police
bien là pour attiser ...ça effraie les vieux et les crédules, donc derrière
l’effroi...ça réclame la rigidité et accepte que des gamins finissent éborgnés
et des passants matraqués car trop près, un Etat policier!"
Ils sont sponsorisés par les médias-oligarques...
Mélenchon place de la République à Paris le 23 septembre.
"Monsieur le président, il vous reste à consulter l'Histoire de France pour
apprendre que c'est la rue qui a abattu les rois, c'est la rue qui a abattu les
nazis, c'est la rue qui a protégé la République contre les généraux félons,
c'est la rue qui a obtenu la quatrième semaine de congés payés, c'est la rue qui
a abattu le plan Juppé, c'est la rue en 2006 qui a obtenu le retrait du CPE",
a-t-il affirmé dans une anaphore ponctuées des trois mots d'ordre de la journée:
"dégagez, résistance, ça suffit". (Il s'adresse à Macron, alors qu'il n'a aucune
légitimité, et il ne se soucie guère de le rappeler. - LVOG)
"Personne n'avait jamais parlé au peuple français de cette façon. Ni les
rois, ni les gouvernements engagés dans la confrontation la plus dure avec le
peuple, n'avaient traité les Français de fainéants, de cyniques, de névrosés,
d'emmerdeurs, d'abrutis", a-t-il déclaré. (Ils ne les traitèrent pas ainsi, ils
les ignorèrent ou s'en servirent comme chair à canon ! - LVOG)
"Dans le fond, ce que vous voyez, c'est la chienlit libérale", a-t-il dit.
(On préfère le chaos quand on ne se reconnaît pas dans le gaullisme. - LVOG)
"Ces gens détruisent tout ce que nous avons construit", a-t-il ajouté en
parlant du "saccage" de l'éducation nationale, du logement social, des retraites
et des hôpitaux. (Ces "gens" représentent un ordre social, une classe sociale,
cela s'appelle la lutte des classes. - LVOG)
"Je souhaite, avec les organisations syndicales, et nous sommes prêts à nous
ranger derrière elle, une action forte et dense", a-t-il lancé, évoquant la
possibilité de "déferler à un million sur les Champs-Elysées". (Encore un haut
lieu de la lutte des classes ! Pour quoi faire ? La réponse est ci-dessous et
l'oligarchie en tremble déjà ! - LVOG)
D'ici là, il appelle samedi 30 septembre à un concours de "casserolades". Le
principe repris ces derniers jours par les indépendantistes catalans est simple:
faire un maximum de bruit pour "empêcher de dormir ceux qui vous pourrisse la
vie". (Gesticulation pathétique ! - LVOG)
«Nous ne sommes pas, en dépit des apparences, en monarchie. Il existe encore
un encombrement qui s'appelle le Parlement, dont on a essayé de vous faire
croire qu'il était une caverne de brigands» a poursuivi Jean-Luc Mélenchon. (Un
Parlement placé sous la tutelle d'un monarque qui peut le dissoudre à volonté,
selon la Constitution de la Ve République. Il faut bien qu'il justifie sa
participation au Parlement, sa collaboration à un régime qui tient d'une
monarchie constitutionnelle que le couronnement du marché vient sacrer. - LVOG)
Et l'ancien candidat à la présidentielle d'adresser une ultime mise en garde
pour conclure et rappeler son véritable objectif. "A la fin de la rue, souvent,
il y a les élections." huffingtonpost.fr et Reuters 23 septembre 2017
Ouf, il n'y a pas la révolution !
Négationnisme. Ce sont des "démocrates et républicains" qui ont préféré
porter au pouvoir "la fange nazie" plutôt que le socialisme...
Christophe Castaner a estimé sur Twitter qu'il était "indigne de porter
(l'écharpe tricolore de député) quand on mêle démocrates et républicains à la
fange nazie".
De son côté, Richard Ferrand, président du groupe La République en Marche à
l'Assemblée, a dénoncé sur le réseau social des "amalgames délirants" et
"déshonorants". Reuters23 septembre 2017
Répondre à ces raclures serait leur faire bien trop d'honneur.
Vous savez ce qu'ils vous disent ?
- Castaner s'oppose "au fait qu'on emmerde les Français" - Reuters
Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a déclaré mercredi qu'il
respectait le droit de manifester mais qu'il s'opposait au fait qu'"on emmerde
les Français" en bloquant la France, à la veille d'une nouvelle journée de
mobilisation contre la réforme du code du travail.
"(...) Il est important de rappeler qu'aujourd'hui il y a un pouvoir
légitime", a-t-il dit. Reuters 20 septembre 2017
"Un pouvoir légitime", mais de quoi parle-t-il ?
Florence Drory a été élu députée LREM avec 5,23% des voix des électeurs
inscrits. Roland Lescure a été élu députée LREM avec 5,81% des voix des
électeurs inscrits. Samantha Cazebonne a été élu députée LREM avec 6,09% des
voix des électeurs inscrits.
Nous ne sommes pas en monarchie, quoique...
- Trois ans de travaux pour faire "renaître" Azay-le-Rideau, joyau de la
Renaissance - AFP
Trois ans de travaux et huit millions d'euros ont été nécessaires pour faire
"renaître" le château d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire), un joyau de la
Renaissance française reflété par les "miroirs d'eau" qui en font l'une des
icônes du Val de Loire. AFP 23 septembre 2017
Réforme du Code du travail : Emmanuel Macron signe les ordonnances -
Franceinfo
Il aura fallu quatre mois pour mener cette réforme du Code du travail, un
temps record. Vendredi 22 septembre, Emmanuel Macron a signé les cinq
ordonnances qui réforment le Code du travail. La mise en scène est maîtrisée,
avec d'un côté Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Christophe Castaner, le
porte-parole du gouvernement. "Jamais une réforme d'une telle ampleur n'a été
faite depuis le début de la Vème république, et en un temps si court", a déclaré
le chef de l'État. Franceinfo 23 septembre 2017
Qui a dit ?
"il y a des gens qui râlent tout le temps pour tout, donc râlez, mais moi je
suis content"
Jupiter à Marseille jeudi 21 septembre. (Franceinfo 22 septembre 2017)
'Il y a une vraie réforme du marché du travail qui est nécessaire parce
qu'aujourd'hui on produit beaucoup trop de chômage".
... et pas suffisamment d'esclave taillable et corvéable à merci. Merci, on
avait compris.
Mimétisme.
- Valls veut la "réussite" de Macron et veut y "contribuer" - AFP
Faites donc, ne vous gênez pas, vous nous rendrez service...
- Jean-Luc Mélenchon : "Les communistes sont mes amis" - Zap Politique
Les amis de mes ennemis sont mes ennemis, tant pis pour lui, il l'aura voulu.
Qui a dit ?
- « La démocratie se fait partout. Il y a la démocratie politique : cela
passe par les urnes. ».
- "La démocratie politique passe par les urnes"
Réponse : Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT qui a appelé à
voter Macron qui ne le contredira pas : "la démocratie n'est pas dans la rue".
(Source : Franceinfo 22 septembre 2017) En fait Martinez est comblé !
Quand ils mettent à la disposition des patrons le licenciement prêt à
l'emploi et sans risque.
Le gouvernement prévoit un formulaire Cerfa pour licencier à moindre risque.
- lentreprise.lexpress.fr
Parmi toutes les solutions envisagées par le gouvernement pour sécuriser la
rupture des contrats de travail, la création de modèles types de lettre de
licenciement.
Sécuriser la rupture du contrat de travail pour lever les freins à
l'embauche. Ce leitmotiv patronal, pris avec le plus grand sérieux par
l'exécutif, est désormais bien connu. Outre la barémisation des dommages et
intérêts en cas de licenciement abusif et la réduction des délais de
contestation aux prud'hommes, le gouvernement envisage, pour atténuer les peurs
des employeurs, de limiter les risques liés aux vices de forme dans les
procédures de licenciement.
C'est pour cette raison que devrait être créé un formulaire Cerfa spécial
licenciement.
Un modèle-type "permettrait de "sécuriser l'employeur, en clarifiant les
exigences de forme nécessaires à l'énoncé des motifs du licenciement."
À remplir des cases, on risque moins les sorties de route, c'est sûr. Les
entreprises sont habituées aux formulaires Cerfa. Elles en remplissent un par
exemple pour chaque déclaration préalable à l'embauche, ou pour déclarer
annuellement leur TVA.
Par ailleurs, considérant que les collaborateurs qui se voient annoncer leur
licenciement sont toujours demandeurs de plus d'explication que ce qui figure
dans la lettre, et que cette incompréhension du motif peut les conduire sur la
voie du contentieux, le gouvernement entend "permettre au salarié,
indépendamment de toute instance judiciaire, de demander à son employeur des
explications complémentaires sur certains griefs qui lui sont reprochés,
explications qui pourraient désamorcer le conflit en amont".
Surprenante mesure... Dialoguer et expliquer au salarié les raisons pour
lesquelles on est malheureusement obligé de se séparer de lui: n'est-ce pas le
but de l'entretien préalable au licenciement, obligatoire?
lentreprise.lexpress.fr le 29/06/2017
Quelle formidable menace pèse sur nous
!
- Front national : le divorce entre Florian Philippot et Marine Le Pen -
Franceinfo
On a envie de dire : Rien à foutre du FN et de Le Pen et Cie, d'ailleurs je
crois l'avoir déjà dit. Il n'y a que des abrutis pour y prêter attention, de
préférence de la pseudo-gauche et extrême gauche qui fraient avec de véritables
extrémistes de droites qui se présentent comme des antifascistes, ne
reconnaissant pas dans le néolibéralisme une idéologie d'extrême droite.
La minable prestation télé de Marine Le Pen face à Macron l'avait confirmé si
besoin était.
Allez faire comprendre à ces crétins de la pseudo-gauche et extrême gauche
qu'ils agitent la menace de l'extrême droite pour tenir les travailleurs à
l'écart de la véritable extrême gauche qui incarne le socialisme. Ils leur
disent : Méfiez-vous des extrêmes, de sorte qu'il ne viendra à l'esprit de
personne que ceux qui leur tiennent ce discours incarnent l'extrême droite ou
mènent une politique en tous points conforme au programme de l'extrême droite,
sans recourir à la violence pour le moment, en s'en tenant aux moyens mafieux
dont ils disposent du fait qu'ils détiennent tous les pouvoirs.
Voici une application de l'instrumentalisation du FN en deux temps.
- Les Français dressent un portrait sévère de Mélenchon, selon un sondage
Odoxa - Reuters
Les Français dressent un portrait sévère de Jean-Luc Mélenchon, jugé "proche
des gens" mais pas sympathique ni compétent, selon un sondage Odoxa-Dentsu
Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi soir.
D'après cette enquête, les sondés sont 58% à avoir une "mauvaise opinion" du
leader de la France insoumise, qui ferait un "mauvais président" aux dires de
66% d'entre eux.
Si une majorité de personnes interrogées (56%) jugent le député de Marseille
"proche des gens", elles sont nombreuses à dresser de lui un portrait sévère :
68% le jugent "agressif", 63% pensent qu'il est "trop perso", 55% le considèrent
"pas sympathique" et 53% "pas compétent". Reuters 22 septembre 2017
Pour qu'un amalgame entre différents acteurs soit plausible, il faut que ses
différents acteurs aient un ou plusieurs points communs, au besoin on les
invente en ne tenant pas compte de leur intention ou orientation respective.
Cela fera naître le doute ou donnera lieu aux pires confusions ou méprises qui
soient dans la tête de ceux qui pouvaient se reconnaître de près ou de loin dans
la politique d'un de ces acteurs, et qui finalement refusera de lui accorder sa
confiance, le but recherché.
- Près de six Français sur dix ont une mauvaise opinion de Mélenchon - AFP
Mais alors qui sont les 4 sur dix qui auraient une bonne opinion de Mélenchon
? Réponse :
- Mélenchon tend les bras aux FN «fâchés mais pas fachos» - LeFigaro.fr
Selon notre sondage, 36 % des sympathisants du FN ont une bonne image du
leader de La France insoumise. LeFigaro.fr 22 septembre 2017
On se disait bien que la pseudo-extrême gauche
était de droite.
- Hillary Clinton finance l’extrême-gauche US - Réseau Voltaire 20 septembre
2017
Hlllary Clinton a versé 800 000 dollars à cinq groupes d’extrême-gauche via
le Super-Pac Onward Together, révèle le Daily Caller.
Les heureux bénéficiaires sont :
- Indivisible (déjà bénéficiaire des largesses de George Soros, il dément
pourtant —malgré les documents de la Commission électorale— avoir reçu des dons
de Soros et Clinton)
- Swing Left,
- Color of Change,
- Emerge
America
- Run for Something. Réseau Voltaire 20 septembre 2017
Méfiez-vous comme de la peste de toutes ces organisations qui surgissent
spontanément et qui se caractérisent d'extrême gauche, antifascistes, etc. et
qui font l'objet d'une attention particulière de la part des médias, attention
pas forcément flatteuse mais toujours intéressée, selon le principe que le
meilleur moyen de faire connaître une organisation ou de la propulser en avant
est d'en parler, plus ils en parleront plus elle sera susceptible de recruter
des adeptes à leur insu, puisqu'ils en ignoreront les véritables intentions ou
de quelle manière elle compte les manipuler pour atteindre des objectifs
inavouables qui sont à la fois tournés contre le mouvement ouvrier et contre la
classe ouvrière, la jeunesse en particulier.
Ils osent tout, vous en doutiez encore ? Made in
USA.
Détruire "totalement" un pays et massacrer sa population.
La représentante permanente des Etats-Unis à l'Onu, Nikki Haley, a estimé
dimanche que "si la Corée du Nord continue d'avoir ce comportement téméraire, si
les Etats-Unis doivent se défendre ou défendre leurs alliés de quelque façon, la
Corée du Nord sera détruite..." Reuters 17 septembre 2017
"Les États-Unis ont une grande force et une grande patience, mais s'ils sont
forcés de se défendre ou de défendre leurs alliés, nous n'aurons pas d'autres
choix que de détruire totalement la Corée du Nord", a poursuivi le président
américain. Franceinfo 19 septembre 2017
Racisme institutionnel.
- Etats-Unis: encore des violences à St. Louis après l'acquittement d'un
policier - AFP
Bioterrorisme. Prédiction d'un eugéniste milliardaire actionnaire de
Monsanto (notamment).
- Bill Gates met en garde contre une pandémie pouvant tuer 30 millions de
personnes - sputniknews.com
L’humanité pourrait connaître une immense pandémie, aussi forte que celle de
la grippe pandémique que le monde a connue en 1918, d’après le milliardaire Bill
Gates. Dans le rapport annuel Goalkeepers, il évoque la menace la plus terrible
à laquelle le monde pourrait faire face dans la prochaine décennie en emportant
environ 30 millions de vies.
La menace inévitable qui s'approche à grands pas de l'humanité serait une
éventuelle éruption pandémique, qui serait capable de tuer environ 30 millions
personnes, indique Bill Gates dans le récent rapport Goalkeepers. Annuellement,
ce rapport de la fondation de Bill et Melinda Gates présente les dernières
découvertes mondiales dans le domaine de la santé publique.
«Nous arrivons sur le centenaire de la grippe pandémique de 1918», a déclaré
Bill Gates à Business Insider. «Nous avons heureusement été épargné de telles
pandémies pendant ces 100 dernières années, mais il est inévitable qu'une
éruption pandémique de virulence égale apparaisse».
Un simple virus de la grippe pourra provoquer une pandémie dans le futur,
étant capable de se déclencher naturellement ou à l'aide de bioterroristes qui
seront en mesure de synthétiser une souche de bactéries, poursuite le
milliardaire. D'après Bill Gates, un tel virus serait capable de tuer plus de 30
millions de personnes en moins d'un an. Le milliardaire estime qu'une pandémie
de cette échelle pourrait se déclencher dans les 10 à 15 années à venir.
Lors d'une conférence de presse, Bill Gates a déclaré qu'il y aurait du
progrès dans le domaine du traitement des maladies chroniques et infectieuses,
pourtant, d'après lui, l'humanité n'est pas encore préparée à faire face à leur
variété. La fièvre des marais, la pneumonie et le VIH sont encore très répandus
dans les pays en voie de développement. On trouve partout dans le monde des
maladies chroniques, telles que le diabète, la maladie d'Alzheimer et d'autres
maladies neurologiques. sputniknews.com 18.09
Diabète, maladie d'Alzheimer et autres maladies neurologiques sont dans bien
des cas les conséquences des produits conçus et commercialisés par les
multinationales criminelles de l'agro-alimentaire, du secteur pharmaceutique et
de l'industrie en général. Ils renferment un tas de molécules ou de substances
chimiques inutiles ou nuisibles à la santé qui favorisent le développement de
masse de ces maladies à l'échelle planétaire.
Ils osent tout. Attentions plus que
douteuses.
- Les Etats du Golfe priés de s'impliquer contre la famine au Yémen - Reuters
Que faire des rogatons ? Quelle cruauté !
- Paris : un des plus grands chefs du monde veut ouvrir un restaurant pour
les démunis - LeFigaro.fr
L'Italien Massimo Bottura, dont le restaurant à Modène a été élu meilleure
table du monde en 2016, rêve de mettre en place dans la capitale un
«refettorio», soupe populaire moderne où de grands chefs cuisinent pour les
personnes en difficulté. LeFigaro.fr 23 septembre 2017
C'est à croire qu'il va leur manquer !
Décès de l'ancien leader des Frères musulmans Mehdi Akef - AFP
L'ancien guide suprême des Frères musulmans Mohammed Mehdi Akef est mort
vendredi à 89 ans dans un hôpital du Caire, a annoncé sa fille. AFP 23 septembre
2017
Quand les multinationales ont pris le
pouvoir.
- La révolte des ouvriers serbes face à leurs patrons étrangers - AFP
Qualifiés, bon marché, peu protégés par la loi, les ouvriers serbes ont tout
pour plaire aux multinationales étrangères. Mais la grogne monte parmi les
travailleurs du plus grand pays des Balkans, candidat à l'Union européenne.
La grève des ouvriers de Fiat fin juin a marqué les esprits. Les 2.400
ouvriers de l'usine de Kragujevac dans le centre du pays demandaient une hausse
de leur salaire de plus de 18%. Une demande qui peut sembler exorbitante pour
qui ignore que cela aurait fait passer leur traitement à... 370 euros mensuels.
Soit 30 euros en dessous du salaire moyen de ce pays, qui négocie son adhésion à
l'Union européenne.
Ce fut la première crise qu'eut à gérer la Première ministre Ana Brnabic, une
jeune technocrate de 41 ans. Elle l'a gérée en prévenant les syndicats que Fiat
ne négocierait pas tant que la grève continuerait. De son côté, le constructeur
italien choisissait le silence, laissant se répandre les rumeurs de départ du
pays où il est installé depuis les années 1950.
Une perspective inquiétante pour un pays où le taux de chômage avoisine les
15% et où les exportations de Fiat (382,2 millions d'euros au premier
quadrimestre 2017) pèsent pour 3% du PIB, selon l'institut national des
statistiques. L'été passé, les négociations ont abouti à un accord sur une
augmentation des salaires indexée sur le taux d'inflation projeté, soit 4,5%
pour 2018.
Malgré cette issue, Ranka Savic, une dirigeante du syndicat ASNS, ne décolère
pas: l'Etat "laisse les multinationales faire ce qu'elles veulent, pour pouvoir
se targuer d'un taux d'embauche historique", dit cette dirigeante d'un des
principaux syndicats serbes.
Pour les attirer, les investisseurs étrangers se voient offrir aides à
l'emploi et exonérations fiscales. Sollicité, le Conseil des investisseurs
étrangers en Serbie s'est refusé à commenter.
Emblématique, la grève de Fiat ne fut pas le seul signe de la grogne qui
monte. Salaires payés en retard, charges sociales "oubliées", heures
supplémentaires non rémunérées, conditions de travail désastreuses: la presse
rapporte régulièrement de tels abus.
Le groupe sud-coréen Yura, spécialisé dans l'équipement électronique
automobile, avait ainsi été au centre d'une tempête médiatique en 2016, avec des
récits d'abus, de harcèlement, ou de refus de laisser les ouvriers se rendre aux
toilettes dans l'usine de Leskovac (sud). L'histoire d'une mère célibataire
atteinte d'une tumeur, dont le contrat n'avait pas été prolongé, avait suscité
une vive émotion en Serbie.
Yura, sollicitée par l'AFP par courriel, n'a pas réagi. De son côté,
l'inspection du travail n'avait pas trouvé trace de "comportement contraire aux
règles".
Mais les ouvriers "ont trop peur pour confirmer publiquement" ces
accusations, affirme la rédactrice en chef de Nova Ekonomija, Biljana
Stepanovic. Pour Ranka Savic, les ouvriers craignent "de perdre le peu de
salaire qu'ils gagnent" dans un pays où l'assurance chômage est ridiculement
faible. Notamment dans le sud déshérité du pays.
Mais les 300 ouvriers de l'usine de wagons de Smederevska Palanka (80 km au
sud de Belgrade) n'ont plus rien à perdre. Ils ne sont plus payés depuis le
début de l'année et sont en grève depuis le printemps. Ils viennent d'organiser
une manifestation à Belgrade pour supplier le gouvernement de les aider. En
mars, un de leurs collègues, Dragan Mladenovic, 56 ans, s'est pendu dans
l'usine.
Après avoir acquis Gosa en 2007, ZOS l'a revendu à une société chypriote en
avril 2017. Interrogée, la compagnie slovaque a indiqué qu'elle ne répondrait
pas aux questions sur Gosa, qui ne lui appartient plus. Quant à la société
chypriote, ses locaux se résument à un simple bureau à Nicosie, où on ne
commente pas plus.
"Au début c'était correct, mais d'année en année nos salaires ont diminué,
jusqu'au strict minimum, et nos obligations se sont multipliées (...) Au final,
ils ont cessé de payer nos salaires", raconte l'ouvrier Dobrica Stevanovic, 60
ans, qui ne peut prendre sa retraite, les charges patronales n'ayant pas été
payées par ZOS Tranava, selon les syndicats.
Ces ouvriers de Gosa "sont le symbole d'une classe ouvrière écrasée", a
déclaré Bosko Obradovic, leader du parti de droite traditionaliste, Dveri. "Le
problème c'est l'Etat qui laisse faire".
"Si le président" Aleksandar Vucic "vante lui même une main d’œuvre bon
marché, pourquoi l'investisseur ferait-il un effort ? Les gens sont à bout. Ils
acceptent ce qu'on leur propose", regrette Biljana Stepanovic. AFP17 septembre
2017
A propos de Myanmar.
Désinformation.
- L’Arsa, une rébellion armée aux contours encore flous - Liberation.fr
Un groupe de Rohingyas s’est fait connaître il y a près d’un an en attaquant
des poste-frontières, tout en réfutant tout lien avec les groupes terroristes.
Liberation.fr
- Aung San Suu Kyi, la fuite dans le déni - Liberation.fr
Elle a refusé de venir parler à la tribune de l’Assemblée générale des
Nations unies. Liberation.fr
Information.
- Myanmar: de l’essence et du feu, mais pas le Bien contre le Mal -
investigaction.net le 20 septembre 2017
La crise qui se déroule au Myanmar en Asie du Sud-Est a confondu de nombreux
analystes géopolitiques en raison de son histoire complexe et de la couverture
intentionnellement trompeuse et maintenant contradictoire fournie par les médias
occidentaux.
L’actuel gouvernement du Myanmar est dirigé par Aung San Suu Kyi et sa Ligue
nationale pour la démocratie (NLD). Ce parti est monté au pouvoir après une
lutte de plusieurs décennies contre les militaires qui ont gouverné la nation
durant plusieurs dizaines d’années.
Suu Kyi et sa NLD sont les bénéficiaires de dizaines de millions de dollars
étasuniens, britanniques et européens. Des fronts de réseaux entiers, présentés
comme des organisations non gouvernementales (ONG), ont été créés pour saper et
écraser les institutions souveraines du Myanmar.
L’étendue de ce soutien et de ce financement est documentée par de nombreuses
organisations occidentales mêmes, notamment la Burma Campaign UK qui, dans son
rapport de 36 pages en 2006, «Négliger le peuple de Birmanie ?» explique en
détail comment elle et ses homologues US ont construit la domination politique
aujourd’hui impressionnante de Suu Kyi sur le Myanmar.
Le rapport indique explicitement:
La Fondation nationale pour la démocratie (NED – voir l’annexe 1, page 27) a
été à l’avant-garde des efforts de notre programme visant à promouvoir la
démocratie et l’amélioration des droits de l’homme en Birmanie depuis 1996. Nous
fournissons un financement de 2 500 000 $ au cours de l’exercice 2003 affecté à
la Birmanie dans le cadre de la Loi sur les opérations à l’étranger. Le NED
utilisera ces fonds pour soutenir les organisations de promotion de la
démocratie en Birmanie ainsi que les minorités ethniques par le biais d’un
programme de subventions. Les projets financés sont conçus pour diffuser des
informations à l’intérieur de la Birmanie en faveur du développement
démocratique de la Birmanie, créer des infrastructures et des institutions
démocratiques, améliorer la collecte d’informations sur les violations des
droits de l’homme par les militaires birmans et renforcer les capacités de
restauration de la démocratie lorsque des ouvertures politiques se produisent et
que les exilés / réfugiés reviennent.
Le rapport indique également: Voice of America (VOA) et Radio Free Asia (RFA)
ont des services en Birmanie. VOA diffuse un mix de nouvelles et d’informations
internationales de 30 minutes trois fois par jour. RFA diffuse des nouvelles et
des informations sur la Birmanie deux heures par jour.
Les sites Web VOA et RFA contiennent également du matériel audio et écrit en
birman et en anglais. Par exemple, l’éditorial de VOA, le 10 octobre 2003, «
Release Aung San Suu Kyi » figure en bonne place dans la section birmane de
VOAnews.com. Le site Web de RFA met à disposition des versions audio des 16
discours d’Aung San Suu Kyi du 27 au 29 mai 2003. La radiodiffusion
internationale américaine fournit des informations cruciales à une population
qui se voit refuser les bienfaits de la liberté d’information par son
gouvernement.
En ce qui concerne l’endoctrinement et l’éducation des futurs dirigeants de
ce bloc politique mandaté par l’Occident, le rapport indique:
Le Département d’État a versé 150 000 $ pour l’exercice 2001-2002 en vue de
fournir des bourses aux jeunes Birmans à travers Prospect Birmanie, une
organisation partenaire ayant des liens étroits avec Aung San Suu Kyi. Avec les
fonds de l’exercice 2003/04, nous prévoyons de soutenir encore le travail de
Prospect Birmanie qui a fait ses preuves dans la gestion des bourses d’études
destinées aux personnes privées d’opportunités éducatives par la répression
continue de la junte militaire, alors que ces personnes sont engagées dans le
retour à la démocratie en Birmanie.
Reconnu coupable de crimes financiers, George Soros est également de la
partie avec son Open Society. En ce qui concerne leur ingérence dans les
affaires politiques internes du Myanmar, le rapport indique: Notre aide à l’Open
Society Institute (OSI) (jusqu’en 2004) soutient en partie un programme d’octroi
de bourses aux étudiants réfugiés birmans qui ont fui la Birmanie et qui
souhaitent poursuivre leurs études au niveau du premier cycle ou du troisième
cycle. Les étudiants poursuivent généralement des études en sciences sociales,
en santé publique, en médecine, en anthropologie et en sciences politiques. La
priorité est accordée aux étudiants qui manifestent leur volonté de retourner en
Birmanie ou de travailler dans leurs communautés de réfugiés pour la réforme
démocratique et économique du pays.
Écrit en 2006, alors qu’une autre marionnette US, Thaksin Shinawatra,
dirigeait la Thaïlande en tant que Premier ministre, le rapport détaille
également le rôle qu’a joué la Thaïlande pour saper et renverser le pouvoir en
place au Myanmar:
L’année dernière, le gouvernement américain a commencé à financer un nouveau
programme de l’Organisation internationale pour les Migrations (IOM) afin de
fournir des services de santé de base aux migrants birmans en dehors des camps
officiels de réfugiés, en coopération avec le ministère de la Santé publique de
Thaïlande. Ce projet a été soutenu par le gouvernement thaïlandais et a reçu une
couverture favorable dans la presse locale. Des efforts comme ceux-ci qui
s’efforcent de trouver des moyens positifs de collaborer avec le gouvernement
thaïlandais dans des domaines d’intérêt commun contribuent à renforcer les
programmes financés par les États-Unis pour soutenir les groupes birmans en
faveur de la démocratie.
Par exemple, l’actuel ministre de l’Information du Myanmar, Pe Myint, a suivi
une formation à la NED ainsi qu’ à la Fondation Indochina Media Memorial à
Bangkok, une fondation financée par l’Open Society.
Un câble diplomatique US disponible sur Wikileaks révèle à quel point cette
formation était intégrée dans le projet de construire cet État client des
Etats-Unis qu’est devenu le Myanmar.
Intitulé « Aperçu des organisations médiatiques birmanes basées en Thaïlande
du Nord », le câble de 2007 indique (c’est moi qui souligne):
D’autres organisations, dont certaines ont une portée au-delà de la Birmanie,
offrent également des opportunités éducatives aux journalistes birmans. Par
exemple, la Fondation Indochina Media Memorial, basée à Chiang Mai, a proposé
l’année dernière des formations pour les journalistes de l’Asie du Sud-Est qui
comprenaient des participants birmans. Les principaux bailleurs de fonds pour
les programmes de formation en journalisme dans la région comprennent la NED,
l’Open Society Institute (OSI) et plusieurs gouvernements et organismes de
bienfaisance européens…
… Un certain nombre de programmes actifs de formation aux médias attirent les
exilés et ceux de l’intérieur de la Birmanie jusqu’à Chiang Mai pour des cours
de journalisme allant d’une semaine à un an. Ces programmes de formation
identifient les futurs journalistes qui sont actifs dans les communautés en
Birmanie, ainsi que dans les ONG en Thaïlande, et les aideront à obtenir des
postes en lien avec les groupes de médias birmans dans la région. Les programmes
de formation permettent de garantir que les générations futures pourront
succéder aux fondateurs des organisations actuelles.
Le câble relie également le financement des États-Unis à l’attitude
«pro-américaine» et très prévisible adoptée par les bénéficiaires de ces
avantages:
Dans une approche rafraîchissante pour les diplomates US interagissant avec
les médias étrangers, la communauté des journalistes exilés reste fermement
pro-américaine. Des groupes tels que DVB et The Irrawaddy recherchent
continuellement davantage de participation des fonctionnaires des États-Unis et
utilisent fréquemment des interviews, des communiqués de presse et des clips
audio publiés sur les sites Web du gouvernement US. Une interview en direct avec
un diplomate étasunien est une marchandise précieuse, capable même d’encourager
une concurrence saine parmi les médias rivaux pour décrocher un scoop. Une
interview d’Irrawaddy en 2006 avec le Secrétaire d’État adjoint aux régions
d’Asie de l’Est et du Pacifique, Eric John, s’est multipliée en plusieurs
articles et a largement circulé dans la communauté exilée ainsi que dans les
médias traditionnels.
Le financement du gouvernement US joue un rôle dans cette bonne volonté…
Sans aucun doute, Suu Kyi et ceux qui occupent les meilleurs postes au sein
de son gouvernement sont le fruit de décennies de soutien, de formations et
d’endoctrinement américano-britanniques et européens.
Un récit malheureux prend forme dans les médias alternatifs, dépeignant la
minorité Rohingya du Myanmar comme des «islamistes» se lançant dans le «jihad».
En réalité, la minorité Rohingya du Myanmar vit dans ce pays depuis des
générations. Jusqu’à récemment, ils vivaient en harmonie avec leurs voisins de
la majorité bouddhiste à travers le pays, y compris dans l’État de Rakhine.
Beaucoup de points de discussion maintenant adoptés contre le Rohingya sont
littéralement copiés et collés de groupes extrémistes soutenus par les
Etats-Unis au Myanmar. Les allégations selon lesquelles le terme « Rohingya »
est simplement inventé, que les Rohingya sont en fait des Bengalis illégaux et
qu’ils devraient être expulsés par la force du Myanmar ont été depuis des années
les points forts des partisans violents de Suu Kyi, les « bonzes safran » (en
référence à la couleur de leur robe, NDT).
Les partisans de plus en plus puissants d’Aung San Suu Kyi – dont beaucoup
étaient présents lors de la «révolution de safran» en 2007 – sont les premiers
agitateurs de la crise des Rohingya. Alors que les médias occidentaux ont tenté
de dépeindre l’armée comme étant derrière la violence, ce sont souvent les
militaires qui interviennent pour séparer les extrémistes attaquants des
villages Rohingya et des camps de réfugiés qu’ils cherchent à détruire et à
brûler.
C’était le gouvernement dirigé par l’armée qui avait tenté d’avancer le
processus d’octroi de la citoyenneté aux Rohingya. Le parti de Suu Kyi et ses
partisans s’étaient opposés au projet qui a été définitivement enterré une fois
que Suu Kyi est arrivée au pouvoir.
Plus récemment, les médias occidentaux ont constaté l’émergence de militants
Rohingya alignés qui auraient mené plusieurs attaques de grande échelle contre
des unités militaires et des policiers dans l’État de Rakhine.
Bien sûr, aucun groupe militant n’existe sans soutien politique, financier et
matériel substantiel. Et tout comme d’autres conflits porteurs d’enjeux
politiques ont éclaté en Libye, en Syrie, au Yémen et aux Philippines, le
financement américano-saoudien est également évident dans les dernières
manifestations de violence au Myanmar.
C’est une combinaison d’essence et de feu – les outils d’un unique
incendiaire volontairement mis en place pour créer une conflagration
géopolitiquement utile.
Dans un article récent intitulé « La nouvelle insurrection d’Asie. Les abus
de la Birmanie contre les musulmans Rohingya provoquent une réaction violente »,
le Wall Street Journal affirme:
Maintenant, cette politique immorale a créé une réaction violente. La plus
récente insurrection musulmane du monde oppose les militants Rohingya soutenus
par les Saoudiens aux forces de sécurité birmanes. Alors que les troupes du
gouvernement se vengeaient contre les civils, ils risquaient d’encourager
davantage de Rohingya à rejoindre la lutte.
L’article prétend également:
Appelé Harakah al-Yaqin, appellation en arabe pour « le Mouvement de foi »,
le groupe répond à un comité d’émigrants Rohingya résidant à la Mecque ainsi
qu’à un cadre de commandants locaux ayant une expérience de la guerre en tant
que guérilleros à l’étranger.
Sa campagne récente – qui a continué en novembre avec des attaques à base
d’engins explosifs artisanaux et des raids qui ont tué plusieurs autres agents
de sécurité – a été approuvée par les fatwas des clercs en Arabie saoudite, au
Pakistan, aux Emirats et ailleurs.
Les Rohingyas n’ont «jamais été une population radicalisée, constate
International Crisis Group, et la majorité de la communauté, ses aînés et ses
chefs religieux, ont précédemment rejeté la violence jugée contre-productive.»
Mais cela change rapidement. Harakah al-Yaqin a été créé en 2012 après que des
émeutes ethniques à Rakhine aient provoqué la mort de quelque 200 Rohingyas. On
estime que le mouvement dispose à présent de centaines de combattants qualifiés.
Bien que de nombreux observateurs remarquent que la violence à laquelle les
Rohingya ont été soumis devait nécessairement provoquer une réaction violente,
les insurrections armées n’apparaissent pas spontanément. Des actes de violence
isolés et l’apparition de gangs organisés avec une capacité très limitée sont
possibles, mais la violence que décrit le Wall Street Journal n’est pas
simplement une «réaction», c’est un activisme à motivation politique financé par
l’étranger qui opère sous la couverture d’une «réaction».
Le régime marionnette qui préside actuellement le Myanmar – créé et perpétué
par l’argent et le soutien US – est intentionnellement opposé à un militantisme
financé et organisé par l’allié le plus proche des Etats-Unis au Moyen-Orient, à
savoir l’Arabie saoudite.
C’est une combinaison d’essence et de feu – les outils d’un seul incendiaire
volontairement mis en place pour créer une conflagration géopolitiquement
pratique.
Il convient de noter que l’État de Rakhine est le point de départ de l’un des
projets de la Chine, One Belt One Road (nouvelle route de la soie). Il y relie
le port de Sittwe à des infrastructures qui conduisent à travers le Myanmar à la
ville méridionale de Kunming en Chine.
Non seulement la violence dans l’État de Rakhine menace les intérêts chinois,
mais elle contribue également à préparer l’implication militaire directe des
États-Unis – soit sous la forme d’une «aide contre le terrorisme», comme on leur
offre aux Philippines pour lutter contre les militants de l’État islamique
appuyés par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, soit sous la forme d’une
«intervention humanitaire».
Dans les deux cas, le résultat sera des effectifs militaires US stationnés
dans une nation aux frontières de la Chine en Asie du Sud-Est. C’est ce que les
décideurs étasuniens ont cherché à faire depuis des décennies.
Par exemple, le Projet pour un nouveau siècle américain (PNAC) dans un
article de 2000 intitulé «Reconstruire les défenses de l’Amérique» déclarait
sans cesse son intention d’établir une présence militaire permanente plus large
en Asie du Sud-Est.
Le rapport indique explicitement que:
… il est temps d’augmenter la présence des forces américaines en Asie du
Sud-Est. Il le décrit en détail, en précisant: En Asie du Sud-Est, les forces
américaines sont trop clairsemées pour répondre adéquatement aux exigences de
sécurité croissantes.
Depuis leur retrait des Philippines en 1992, les États-Unis n’ont pas eu une
importante présence militaire permanente en Asie du Sud-Est. Les forces des
États-Unis ne peuvent pas non plus facilement opérer ou se déployer rapidement
en Asie du Sud-Est, et certainement pas sans compromettre leurs engagements en
Corée. Hormis les patrouilles de routine effectuées par les forces navales et
maritimes, la sécurité de cette région stratégiquement significative et de plus
en plus tumultueuse a souffert de la négligence américaine.
Notant qu’il est difficile de placer des troupes US là où elles ne sont pas
voulues, le document du PNAC note:
Ce sera une tâche difficile nécessitant du tact par rapport à des sentiments
nationaux diversifiés, mais elle est d’autant plus convaincante que de nouveaux
gouvernements démocratiques émergent dans la région. En garantissant la sécurité
de nos alliés actuels et des pays nouvellement démocratiques en Asie de l’Est,
les États-Unis peuvent contribuer à faire en sorte que la montée en puissance de
la Chine soit paisible. En effet, en temps voulu, le pouvoir américain et les
puissances alliées dans la région peuvent stimuler le processus de
démocratisation dans la Chine elle-même.
Il convient de noter que la référence du document à «l’émergence de nouveaux
gouvernements démocratiques dans la région» est une référence aux États clients
créés par les États-Unis au nom de leurs propres intérêts. Ils ne constituaient
en aucun cas des «gouvernements démocratiques» réels qui, le cas échéant,
auraient représenté les intérêts des personnes qui nourrissent des « sentiments
nationaux » opposés en premier lieu à la présence militaire US dans la région.
En 2000, les États-Unis avaient plusieurs régimes clients potentiels en vue,
notamment Suu Kyi au Myanmar, Thaksin Shinawatra en Thaïlande et Anwar Ibrahim
en Malaisie. Depuis lors, seul Suu Kyi reste – tandis que Shinawatra et sa soeur
ont fui à l’étranger et que Ibrahim croupit en prison.
Il est important que les lecteurs et les analystes comprennent plusieurs
points clés concernant la crise au Myanmar:
Aung San Suu Kyi et son parti politique sont des créations montées de toutes
pièces par les intérêts US et européens; Les Rohingya vivent au Myanmar depuis
des générations;
Les «militants Rohingya» soutenus par l’Arabie saoudite ne représentent pas
plus le peuple rohingya que l’État islamique représente les sunnites de Syrie et
d’Irak;
Ces «militants» sont reconnus, soutenus et dirigés par l’Arabie saoudite, ils
ne représentent pas une «réaction» légitime contre la violence anti-Rohingya et;
Les États-Unis ne cherchent pas après un «changement de régime» au Myanmar,
ils cherchent à perturber les intérêts chinois, à détruire les liens entre la
Chine et le Myanmar et, si possible, à placer des effectifs militaires US à la
frontière chinoise.
Au plus les analystes partiront de ces faits, au plus ils se rapprocheront de
la vérité alors que le conflit au Myanmar continue de se dérouler. Les lecteurs
et les analystes devraient se méfier des récits suspects basés sur une
rhétorique idéologique ou ceux basés sur des analogies géopolitiques plutôt que
des preuves réelles concernant les finances, la logistique et les motivations
socioéconomiques.
Au Myanmar, le mouvement de Suu Kyi, la violence anti-Rohingya et la supposée
« réaction » sont tous accompagnés d’empreintes étrangères très évidentes et
importantes. C’est un témoignage de l’ampleur et de la complexité de la
manipulation que l’Occident est encore capable d’entreprendre. Cette ingérence
met en péril non seulement la majorité des personnes au Myanmar – bouddhistes et
Rohingya – qui souhaitent vivre en paix, mais aussi toute la région, alors que
les États-Unis tentent de poursuivre leur objectif d’hégémonie régionale.
Source originale: Land Destroyer Report
http://www.investigaction.net/fr/myanmar-de-lessence-et-du-feu-mais-pas-le-bien-contre-le-mal/
- Le Myanmar et l’Inde contre le jihadisme - Réseau Voltaire
Le 25 août 2017, l’Organisation de Libération Rohingya a lancé 25 attaques
simultanées contre des postes de police et des casernes dans l’État de Rakhine,
sur la côte birmane, faisant 71 morts.
Cette opération était co-organisée avec un groupe bengali, ayant fait
scission en 2016 de la Jamat-ul-Mujahideen autour du slogan « Le Jihad du
Bengale à Bagdad ». Ce groupe a fait allégeance au Calife Abou Bakr al-Baghdadi
et a rassemblé dans une même coalition les Mudjahiden indiens, Al-Jihad,
Al-Ouma, le Mouvement des étudiants islamiques d’Inde (SIMI), le Lashkar-e-Toiba
(LeT) et le Harkat-ul Jihad-al Islami (HuJI) pakistanais. Cet ensemble a été
financé par la fondation Revival of Islamic Heritage Society (RIHS) du Koweït.
En 2016, cette fédération était armée par l’Arabie Saoudite, le Pakistan, la
Turquie et l’Otan.
Les Rohingyas sont les descendants des ouvriers bengalis, d’ethnies diverses,
transférés par les Britanniques pour exploiter la Birmanie. Ils ne constituent
donc pas une minorité ethnique, mais une minorité sociologique.
Les Rohingyas ont été absorbés par la population birmane lors de son
indépendance, mais de religion musulmane, ils ne se sont jamais vraiment
intégrés à la population bouddhiste du Rakhine. Ils ont en définitive été déchus
de leur nationalité.
Depuis la construction du gazoduc reliant le port birman de Kyaukphyu à la
ville chinoise de Kunming, la CIA a apporté son soutien aux Rohingyas contre le
Myanmar. Après les attentats du 25 août, le gouvernement birman du Prix Nobel de
la paix Aung San Suu Kyi a lancé une opération de répression contre
l’Organisation de Libération Rohingya. Selon les uns, l’armée aurait alors
commis des exactions contre des villages Rohingyas, selon d’autres, ce sont au
contraire des agents provocateurs qui seraient venus brûler des villages.
Toujours est-il que près de 125 000 personnes se sont enfuies du Myanmar et ont
demandé asile au Bangladesh. Très inquiet de la présence de jihadistes parmi ces
réfugiés, Dacca les a parqués à la frontière.
Recevant le Premier ministre indien Narendra Modi au palais présidentiel de
Naypyitaw, le 6 septembre 2017, la conseillère d’État Aung San Suu Kyi a dénoncé
le terrorisme international. Les deux parties ont publiées un communiqué commun
dénonçant « la violence extrémiste dans l’État de Rakhine et spécialement la
violence contre les forces de sécurité et la manière dont les vies des civils
ont été affectées. »
La propagande occidentale et du Golfe présente les événements de Rakhine
comme une agression bouddhiste contre une minorité musulmane. Source : « Le
Myanmar et l’Inde contre le jihadisme », Réseau Voltaire, 7 septembre 2017,
www.voltairenet.org/article197771.html