La causerie du 25 septembre 2017

Dorénavant je ne consacre plus que le tiers ou le quart de mon temps au portail, terminés les sacrifices inutiles, vaut mieux faire moins mais mieux, gageons que cela rapportera plus.

Parole d'internaute (Les-Crises.fr) 

1- "Les gens s’enferment dans leurs certitudes; la lecture des commentaires sur différents sites montre que ceux qui réagissent (souvent les mêmes) ne changent pas d’un iota, malgré la pertinence des arguments (d’où qu’ils viennent). La rapidité des réactions montre même qu’ils n’ont pas pris le temps de réfléchir…"

Mon cher monsieur, tout le monde en est là à peu de choses près. Et l'ignore évidemment.

Même le dernier des crétins se croit très intelligent et il en demeurera ainsi tant qu'il n'en aura pas pris conscience. Cela dit, cela n'en fera pas pour autant quelqu'un de plus intelligent, loin s'en faut. Il croira y parvenir en lisant abondamment, mais cela ne fera de lui qu'un crétin un peu plus instruit dans la plupart des cas pour avoir négligé un aspect déterminant de sa démarche : Savoir lire, non seulement cela ne s'improvise pas ou ne figure dans aucun manuel scolaire ou universitaire. Pour y parvenir tout dépendra de la hauteur de l'idéal que vous avez adopté ou de sa nature, car il déterminera la détermination et la rigueur qui vous serons nécessaires pour progresser et résoudre les contradictions que vous rencontrerez au cours de votre étude, c'est votre idéal qui fixera en quelque sorte le niveau vos exigences et les moyens de les satisfaire. Plus votre idéal sera faible et plus vous serez apte à croire n'importe quoi ou à vous satisfaire de réponses incomplètes, incohérentes ou insatisfaisantes aux questions que vous vous posiez, exactement comme avant, et plus votre idéal sera élevé, plus vous chercherez à en savoir davantage, moins vous serez enclin à être influencé par l'idéologie de la classe dominante qui hante ou pollue tous les domaines du savoir.

Il ne suffit pas de vouloir apprendre à lire et à écrire, il faut une puissante motivation et une méthode (didactique) pour y arriver, et bien pour apprendre à réfléchir ou penser, c'est la même chose.

Comment ne pas voir que la plupart des gens (et des militants) s'en tiennent à des idées qu'ils considèrent comme acquises pour l'éternité, alors qu'ils n'y ont jamais réellement ou sérieusement réfléchi ou ils ont cessé un jour d'en vérifier la véracité ou le bien-fondé, estimant qu'elles avaient acquises la valeur d'une vérité absolue, vérité absolue qui dans la philosophie néolibérale servira à nier chez l'homme la faculté d'accéder à la connaissance ou à déconstruire toutes les connaissances acquises ou antérieures, hormis celles à la gloire du marché.

Quel est le plus idiot des deux, le crétin qui s'ignore ou l'individu cultivé qui partage les idées dominantes ou les plus communément admises et qui s'en contente ? Le plus à plaindre est le second, car il a conscience de l'ampleur de son ignorance, et pour ne pas oser s'aventurer en terrain inconnu, tout comme il craindra d'affronter le régime, sa pensée demeurera confinée au niveau de la société bien pensante, pour laquelle à l'horizon le capitalisme est indépassable...

2- "Pour le dire bref, il s’agit d’une revisitation de l’allégorie de la caverne. Finalement, l’histoire est un éternel recommencement (ça date de Platon quand même) et l’homme reste un singe mimétique (même si pas que…) quelque soit la taille du diplôme et le nombre d’années d’études."

On pourrait préciser que, contrairement aux arriérés quand l'individu cultivé fait dans le "singe mimétique", c'est toujours ou de préférence au détriment du reste de la société. Il est favorable à la guerre à condition qu'elle n'affecte pas son mode de vie confortable, autrement il y est opposé, voilà pour sa morale...simiesque !
3- "Quand on sait que l’immense majorité des gens se font ou croient se faire une opinion sur un sujet – en particulier ou en général – en regardant (et écoutant) principalement la télévision, (l’image animée et le son ajouté ont un taux de pouvoir de captation de l’esprit au moins égal à 75%) l’idée de “l’hypnose” (et d’autres formes de persuasion) prend tout son sens quand on observe des téléspectateurs fascinés (hypnotisés, si vous préférez) – toujours passifs et impuissants – devant leur écran, le cerveau disponible et captif prêt à l’emploi. C’est peut être pour ça que les vedettes (journalistes, présentateurs et invités externes récurrents) du petit écran sont soigneusement choisis pour ne pas dire triés sur le volet. Une fois le sujet sous hypnose il est prêt à lire tous les jours, le bon, le vrai, le juste et le beau quotidien papier et écouter, la bonne, la vraie, la juste et la belle radio qui entretiendront soigneusement son hystérie individuelle au sein de l’hystérie collective. A ce stade on peut affirmer que le sujet est devenu un zombie."

Autrefois, sa profonde ignorance n'en faisait pas autre chose. Maintenant on sait que ce n'est pas le facteur qui l'empêche de passer à l'action pour prendre en mains son destin quand les conditions objectives s'y prêtent, mais qui le tire sans cesse en arrière ou l'empêche de voir plus loin. Or pour changer la société, il est impératif de se donner les moyens de voir beaucoup plus loin, au-delà de la société existante, d'où tous les efforts déployés par la réaction pour que les exploités et les opprimés ne parviennent jamais à se doter de ces instruments et demeurent sous le joug du règne de l'exploitation de l'homme par l'homme.

Le zombie de ce monsieur est cultivé, il a été scolarisé, et il est vrai que je vois peu de différence avec le comportement de ma compagne ultra arriérée, illettrée, qui compte sur ses doigts ou ignore que la terre tourne autour du soleil, qui peine tout simplement à penser et à qui on peut faire croire n'importe quoi. Cependant, elle a compris un certain nombre de choses et a évolué pour avoir développé un profond sens de l'observation, ce qui l'a familiarisé avec les rapports de cause à effet qui existent dans la nature (et la société), de telle sorte qu'elle est en mesure de comprendre tout ce qui relève de ce genre de rapports, ce qui signifie qu'il suffit d'aborder avec elle un sujet sous cet angle pour qu'elle saisisse de quoi on lui parle et évolue, pour peu qu'on s'en donne la peine ou qu'on fasse preuve de patience avec elle. Sans en attendre de miracles ou un résultat immédiat.

C'est juste un exercice élémentaire de logique, qui mérite parfois d'avoir les nerfs solides, j'en conviens, mais le résultat est garantie. Or, on n'a jamais voulu aborder les travailleurs sous cet angle, prétextant qu'il ne figurait pas dans le cahier des charges de la conception de la lutte de classe il y a un siècle ou davantage encore, la télévision non plus, la radio non plus, Internet non plus, etc. autant d'instruments qui servent à diffuser la propagande officielle, à conditionner les masses, à les abrutir, les déstabiliser, les diviser, sans qu'on juge indispensable de s'y attaquer pour les aider à se délivrer de cette emprise idéologique qui pèse sur leurs décisions et leur moral ou à en tirer des leçons pratiques qui sont nécessaires pour que leur niveau de conscience progresse...

4- "Nous ne sommes pas en position de force mais notre ennemis, quoiqu’il ait aujourd’hui tous les moyens possibles à sa disposition, a de moins en moins d’options pour durer dans le temps.

Au quotidien, nous autres simples citoyens, pouvons agir à notre échelle. La principale et la plus efficace des actions, de mon point de vue, est de discuter en des termes simples avec tout le monde de la propagande quotidienne.

Il existe une méfiance grande et grandissante à l’égard de la doxa, qui est aujourd’hui trop incohérente pour survivre à une simple discussion.

L’erreur à ne pas faire c’est de vouloir convaincre, car il est trop tôt pour ça. L’objectif doit être de simplement en parler, sans partir dans les grandes considérations, les grands enjeux, etc, simplement en parler.

Essayez vous verrez, il suffit d’en parler sans défendre aucune thèse, juste en relevant telle et telle incohérence, en des termes simples et sans vraiment conclure : pour beaucoup aujourd’hui cela suffit.

L’objectif aujourd’hui ne doit pas être de convaincre, mais de préparer les esprits à changer bientôt radicalement d’avis."

Cette démarche est positive et efficace à défaut de mieux avec bien des personnes effectivement.

5- "Certes, mais comme dirait l’autre on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Sans révolution ou toute autre forme d’action ultra-violente concertée et et mûrement réfléchie cela va sans dire, aucun, je dis bien aucun changement ne sera possible."

Je ne vous le fais pas dire.

C'est l'Inde ! On sait quand est-ce que cela commence, mais on ignore quand est-ce que cela se terminera.

- Inde: Modi inaugure un grand barrage - Reuters

Le chantier a suscité d'âpres débats depuis la pose de la première pierre en 1961 par le Premier ministre d'alors, Jawaharlal Nehru. La construction du barrage proprement dite n'a débuté qu'en 1987. Reuters 17 septembre 2017

Terminé en 2017, 56 ans pour construire un barrage, record mondial à battre ! En exploit !
Ici à Pondichéry, ils ont entrepris de construire un minuscule tronçon surélevé qui doit faire moins d'un kilomètre de long, avec deux voies dans chaque sens de la circulation. Ils ont commencé il y a 4 ou 5 ans et ils viennent juste d'en terminer la moitié, donc on peut l'emprunter dans les deux sens sur une seule voie, l'autre moitié sera terminée d'ici... quand je n'en sais rien !

La réalité qu'on se refuse à prendre en considération. 

J'ai pris pour référence la répartition des classes et des différentes couches sociales en Grèce et en France qui va lui ressembler de plus en plus. Les pourcentages fournis proviennent de mémoire de nombreux articles de presse des dernières années, ils sont justes ou approximatifs mais toujours proches de la réalité, il faut donc les prendre comme tels. On pourrait procéder à quelques ajustements qui ne remettraient pas en cause les conclusions ou les leçons qu'on pourrait en tirer.

Quand on milite et qu'on se destine à changer la société, vaut mieux savoir comment elle se compose et comment se comporte chaque classe et couche de chaque classe, cela explique bien des choses, et puis c'est préférable pour ne pas dire ou faire n'importe quoi ou aller de désillusions en désillusions.

La population adulte ou en âge de travailler ou de voter compte 10% de patrons, 20 à 25% d'auto-entrepreneurs, 15 à 25% de fonctionnaires, 15 à 20% de retraités (de toutes catégories ou de tous statuts sociaux), combien reste-t-il d'ouvriers ou d'employés (tous statuts confondus, simple employé ou cadre), 25% à 35% en modérant les pourcentages précédents, on peut même aller jusqu'à 40%. Et parmi ces 40% un dixième sont des cadres et un quart sont des salariés qui disposent d'un revenu équivalent au double du smic ou plus, et parmi les 27% restant, disons que 50% sont en couple et cumulent 2 salaires, pendant que ceux qui sont en couple ou seuls ne disposent que d'un seul salaire pour vivre ou un salaire et demi en comptant les salariés à temps partiel ou au chômage.

Il ne reste donc plus que 13 à 15 % de travailleurs à ne plus être en situation de pouvoir supporter les méfaits ou les maux du capitalisme, soit qu'ils disposent d'un revenu unique (salaire ou retraite) autour de 1000 euros nets par mois, soit qu'ils disposent d'un salaire et demi ou d'allocations chômages ou RSA, auxquels il faut ajouter une partie des fonctionnaires et des auto-entrepreneurs qui sont dans la même situation, combien, prenons un quart comme base, on arriverait à 25% qui doivent faire face en permanence à des difficultés matérielles ou financières, tandis que 75% peuvent encore s'accommoder du régime.

Macron est aussi utile qu'un déodorant qui empeste les chiottes, dans lesquelles une crotte de chien est posée sur un coucher de soleil, d'où son surnom de roi soleil crépusculaire. Au lieu de crotte de chien on aurait pu dire un étron, mais je tiens à cette crotte de chien qui me fait penser à Marx qui avait traité de chiens les Versaillais qui avaient écrasé la Commune dans un bain de sang.

Ni juvénile ni sénile, ni matière ni esprit, on a envie de donner un coup de pied dedans !

25%, c'est entre 6 et 7 millions de travailleurs, en terme d'organisation ou de militants politique autour de 2%, et encore. Si on retire les 10% constitués de fonctionnaires et d'auto-entrepreneurs pauvres qui vouent un culte à l'Etat ou au capitalisme, il ne reste plus que 15% pour lesquels l'existence est un cauchemar au quotidien ou qui auraient des raisons de vouloir en finir avec le régime.

En Grèce, quand on ajoute aux 25% de fonctionnaires, les 25% d'auto-entrepreneurs, plus les 10% de patrons, on s'aperçoit que le régime dispose de la majorité pour garantir sa stabilité politique. Quand on est patron cela se comprend, c'est naturel, logique. Quand on est fonctionnaire, c'est l'Etat votre patron, vous n'avez donc pas intérêt à l'affaiblir ou à sa disparition. Et quand vous êtes auto-entrepreneur, vous avez adopté le capitalisme, son mode de pensée, vous ne serez donc pas enclin à écouter les discours anti-capitalistes, votre idéal étant de devenir un grand patron ou un patron qui a réussi, fortuné.

Choisir de devenir fonctionnaire, c'est avant tout penser à son statut personnel, la vocation de servir la collectivité n'est qu'un alibi destiné à se donner bonne conscience. Cela vaut davantage encore pour les auto-entrepreneurs, bien que la plupart échappent ainsi au chômage ou refusent de prendre un emploi précaire ou ne correspondant pas à leur qualification, c'est plus la situation sociale qu'autres choses qui les poussent dans cette voie. Ce que l'on retiendra en priorité, c'est l'idéologie que les uns et les autres adopteront en conséquence, qui ne va pas vraiment dans le sens de la remise en cause de l'ordre établi.

Cela étant dit, quel que soit votre revenu ou votre statut à l'exception des patrons, vous devrez subir une multitude de contraintes ou difficultés liées à la crise du capitalisme et à la décomposition accélérée de la société au point de vous angoisser ou de vous pourrir littéralement la vie, en dehors de vos rares moments de réelle détente ou de satisfaction éphémères, vous ne pourrez pas échapper à l'ambiance délétère, nauséabonde dans laquelle baigne l'ensemble de la société, qui constitue la toile de fond de votre existence quotidienne qui ne devrait pas s'améliorer dans l'avenir.

Évidemment, cela devrait conduire l'ensemble des travailleurs des différentes classes hors celle des capitalistes à se questionner sur l'orientation de la société dirigée par l'oligarchie, encore faudrait-il qu'ils comprennent comment et pourquoi la société est devenue plus inégalitaire et injuste, pourquoi elle n'est pas en mesure de permettre à chacun d'accéder au bien-être sans devoir subir un tas de frustrations, d'humiliations, de sacrifices inutiles ou que rien ne peut finalement justifier, sinon permettre à une infime minorité de continuer de s'enrichir toujours plus et de disposer du pouvoir politique pour uniquement pérenniser son statut privilégié. L'article que je vous propose ci-dessous fournit des indications précises sur la nature des ordonnances de Macron et l'orientation de sa politique. C'est le point de vue de la réaction, qui elle part de la réalité pour en modifier l'orientation en fonction des besoins des capitalistes. Son modèle, c'est les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Grèce qui sont largement ubérisés ou des Etats de non-droit pour les travailleurs, c'est leur idéal à l'extrême opposé du nôtre. Dans la mesure où il s'agit de modifier durablement et en profondeur les rapports entre les classes au profit du capitalisme, il s'agit bien de lutte des classes.

- Pourquoi l'entrepreneur a gagné la lutte des classes - Challenges 
 
Pour Leonidas Kalogeropoulos, président de Médiation & Arguments et vice-président d'Ethic la France s'est trouvée une nouvelle idéologie: l'entrepreneuriat. Et c'est une bonne nouvelle.

La France a été l'un des derniers pays d'Europe à entretenir la flamme moribonde d'une confrontation entre un " patronat " réputé nanti d'un côté, et une classe laborieuse, réputée exploitée de l'autre. Sur le fondement de cette vision étriquée, obsolète, trompeuse et idéologique de la réalité, ont été élaborés tout un écheveau de normes, de droits, de taxes, de limitations du temps de travail, d'interventions étatiques, de régulations publiques pour organiser à peu près pacifiquement cette lutte des classes à peine larvée qui plombe notre pays, notre unité nationale et notre ambition de grandeur depuis trois décennies. Cette séquence, qui s'essouffle depuis quelques années, voit émerger la meilleure nouvelle dont notre pays pouvait rêver : l'entrepreneuriat sort victorieux de cette confrontation, parce que les pulsions révolutionnaires, les idéaux autogestionnaires et la passion conquérante dont notre pays est pétri se sont investis dans une nouvelle terre de conquête, la création d'entreprises ! Pour affranchir l'homme de la " dictature " économique, au lieu de vouloir corseter les entreprises, on s'est mis collectivement à en créer.

Terre de création d'entreprises

Dans ce registre, où nous tenons le premier rang en Europe, nous surperformons pour atteindre depuis le premier semestre le rythme sans précédent de 600.000 créations d'entreprises par an. Entreprises innovantes, start-up, entrepreneurs, auto-entrepreneurs, c'est le nouveau visage du capitalisme français qui se dessine sous nos yeux, réalisant la convergence entre la dynamique émancipatrice chère à la gauche, et l'attachement à l'économie de marché chère à la droite, conférant un socle idéologique cohérent à la majorité parlementaire sortie des urnes aux dernières élections.

Ce socle idéologique repose sur la conviction que l'esprit d'entreprendre des citoyens est tout à la fois une source d'émancipation et d'accomplissement individuels et la source des richesses de la Nation. Ainsi, encourager avec volontarisme cette dynamique entrepreneuriale et lui offrir les moyens de donner ses pleines potentialités pour développer la société devient une nécessité reconnue collectivement. C'est le sens des Ordonnances réformant le code du travail, qui sont en train d'être adoptées sans ambages, parce que presque personne ne parle plus de " cadeaux offerts aux patrons ", mais bien de leviers efficaces pour ne refréner aucune création d'emplois dont chaque entrepreneur peut enrichir la société.

Le nouveau patronat en mission

Hormis quelques tribuns qui haranguent les foules pour défendre une organisation sociale qui condamne notre pays – et en particulier sa jeunesse - au chômage de masse depuis 30 ans, les réformes en cours ou annoncées ne sont globalement plus perçues comme une menace, mais au contraire comme la promesse du rebond tant attendu. C'est en promouvant l'esprit d'entreprendre de ses citoyens que la France est en train de renouer avec son ambition émancipatrice, celle qui l'a fait abolir les privilèges et parler au monde des Droits de l'Homme. Pour poursuivre cette vocation, l'esprit des Lumières et l'esprit d'entreprendre doivent se combiner pour être les instruments conjoints d'élaboration d'un projet individuel que chaque citoyen se donnera les moyens d'entreprendre (littéralement, " prendre en main "), en tant que salarié ou en créant son entreprise, qu'importe, être entreprenant ne se limite pas à détenir un Kbis. Tous les registres de la vie sociale sont gagnés par cette dynamique de l'entrepreneuriat mis à la porté de tous, depuis les écoles, où se propagent depuis 10 ans les interventions comme celles de l'association " 100000 Entrepreneurs dans les Ecoles " ; dans les Universités, où fleurissent les Junior Entreprises ; dans les quartiers, où se multiplient des initiatives comme celle des Déterminés, association de jeunes qui accompagne des promotions d'entrepreneurs avec le soutien d'un nouveau patronat que se sent investi de la mission de propager et valoriser cette énergie créatrice dans tout le pays. Pas un secteur d'activité n'y échappe, de la culture au numérique, de l'agriculture à la fonction publique : partout fleurissent des initiatives de terrain destinées à éveiller les énergies, les projets disruptifs, les solutions innovantes.

Une nouvelle identité pour la France

Ceux qui ne voient dans cette dynamique qu'un phénomène économique n'ont pas pris la mesure de la lame de fond qui transforme notre pays. Il ne s'agit pas d'économie, il s'agit d'une nouvelle dimension culturelle, qui redonne son identité à notre Nation. Elle est capable de transcender les différences sociales ou d'origines en traçant la voie d'un chemin fédérateur : éveiller et entretenir son esprit créatif et entrepreneurial en poursuivant la réalisation d'un projet utile à la société, c'est un chemin de citoyenneté qui consolide la communauté nationale, et qui trace les contours les plus prometteurs de notre identité collective. Tous les défis de notre société sont à la porté de cette énergie-là. La reconstruction des banlieues, la transition énergétique, le défi alimentaire, le défi démographique… il n'est aucun domaine qui puisse échapper au potentiel créatif d'une Nation entreprenante, qui fait prendre conscience à tous ses enfants et citoyens qu'il n'est de richesses que celles que leurs compétences et leur opiniâtreté sont capables de créer.

Cette prise de conscience, qui vient des profondeurs de notre pays, a une portée plus large que les limites de notre seule Nation. Ce message a une portée universaliste, conforme à la vocation de la France à parler au monde. Promouvoir un capitalisme entrepreneurial est en train de redonner sa fierté à notre pays. Sous l'impulsion de la France, nul doute que cette voie est également en mesure de constituer une ambition fédératrice pour l'Europe, qui peut y retrouver un idéal commun en se fixant pour objectif d'être le continent célébrant et stimulant l'esprit d'entreprendre de ses 500 millions d'habitants, et de ceux qui veulent le rejoindre. Challenges le 19 septembre 2017

Qu'on se le tienne pour dit ! Ce qui cloche dans cette démonstration, c'est que la force de travail a existé avant que voie le jour la première entreprise et elle survivra à l'entreprise privée...

Serions-nous sous influence ?

En guise de réponse à l'article de Challenge en quelque sorte.

Question : Pourquoi ne pourrions-nous pas envisager de passer immédiatement au communisme sans passer par la phase de transition que l'on a appelé socialiste au cours de laquelle les inégalités même très atténuées ou supportables persisteraient pendant que le capitalisme s'éteindrait, puisque nous somme dors et déjà parvenu au stade où nous sommes en mesure de produire des richesses en abondance et de satisfaire tous les besoins matériels ou sociaux des hommes ?

Ne serait-ce pas cet aveuglement ou cette persistance à ne pas tenir compte compte du développement des forces productives, de la société qui nous conduirait à vouloir appliquer un scénario devenu obsolète et de fait irréalisable et qui risque de nous être fatal ? Oui et non, c'est mal poser la question.

K. Marx - ...quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! » (Critique du programme de Gotha - 1875)

La population mondiale est passée de moins d'1 milliard d'habitants au milieu du XIXe siècle à plus de 7 de nos jours, donc "le développement multiple des individus" est largement réalisé, quant aux forces productives elles se sont accrues dans des proportions colossales depuis le milieu du XIXe siècle, donc les conditions objectives existent pour appliquer ce principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! ».

Ce qui fait défaut, ce sont les conditions subjectives, la prise de conscience par les travailleurs que le processus matérialiste historique rend possible la réalisation de ce principe et qu'ils en sont les acteurs principaux.
Comment peut-on accepter de vivre un jour de plus dans une société aussi hideuse qui nous impose tant de maux ou souffrances, alors qu'elle recèle le potentiel de les supprimer du jour au lendemain ? Voilà le genre de questions élémentaires au côté desquelles passent les travailleurs, alors qu'elle devrait hanter leurs cerveaux jusqu'à ce qu'ils trouvent les réponses adéquates ou satisfaisantes.

(Marx évoquant les inégalités persistantes et leurs origines qu'il cite plus loin) - Mais ces défauts sont inévitables dans la première phase de la société communiste, telle qu'elle vient de sortir de la société capitaliste, après un long et douloureux enfantement. Le droit ne peut jamais être plus élevé que l'état économique de la société et que le degré de civilisation qui y correspond.

Ces "défauts", Marx les évoque ensuite : " l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel", le travail conçu seulement comme "un moyen de vivre" et non comme un "premier besoin vital", ces "défauts" subsistent après la prise du pouvoir politique par la classe ouvrière, elle en hérite du capitalisme, et même en s'attaquant à ses fondements, en expropriant les capitalistes du CAC40 et des grandes entreprises sans leur verser un centime, en déclarant dans la Constitution que le capitalisme est désormais hors la loi, que la propriété privée des moyens de production est abolie, qu'aucun homme n'a désormais le droit d'en exploiter un autre ou je ne sais quoi, il n'en demeurera pas moins qu'en dehors des rapports de production l'ensemble des rapports sociaux existant dans la société demeureront, le médecin va continuer d'avoir un statut supérieur à celui du tourneur ou de la caissière, un revenu supérieur, un mode de vie supérieur, ce qui changera uniquement, c'est que notre tourneur ou notre caissière n'auront plus à se tourmenter pour se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner, élever leurs enfants, etc. et ils disposeront de temps supplémentaire pour se livrer aux activités de leur choix, pour profiter de la vie comme l'on dit de manière un peu insouciante, car en réalité il s'agit de donner librement un sens à sa vie ou de la rendre plus agréable sans nuire à quiconque, bien au contraire, ce n'est pas pour rien que l'on affirme que le communisme constitue l'idéal humaniste le plus élevé qui soit.

Maintenant, si le stade de développement atteint de nos jours par les différents facteurs énumérés par Marx permettrait de se passer de la période préliminaire du socialisme que nous venons d'évoquer succinctement dans le paragraphe précédent, il n'en demeure pas moins que l'immense majorité des travailleurs du pays concerné n'y seraient pas prêts et ceux du reste du monde encore moins, d'où semble-t-il l'impossibilité de faire l'économie de cette période transitoire ou de la sauter pour passer directement au communisme, à moins d'envisager un changement encore plus radical et procéder à l'abolition de la monnaie simultanément, auquel cas la question des inégalités ou de l'égalité matériel entre les hommes ou encore la répartition des richesses n'aurait plus aucune raison d'être ou se trouverait définitivement résolue, on aurait ainsi épuisé le sujet ou elle se serait éteinte également, scénario que personne n'ose envisager, mais qui lorsqu'on y réfléchit un peu n'est pas complètement farfelu ou si précoce que cela, puisqu'il est l'exacte antithèse de la société qu'ils veulent nous imposer basée uniquement sur le marché ou l'argent.

On a tort de refuser d'admettre que le niveau de conscience des travailleurs ne serait pas un des facteurs déterminant de la lutte de classe ou de le négliger, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le cas de nos ennemis qui redoublent d'imagination et d'efforts pour les abêtirent ou conforter leur ignorance, eux ils ont l'avantage d'avoir une vision ou une conception globale de la lutte des classes, alors que la nôtre est étriquée, dogmatique, sclérosée et de ce fait impuissant à définir les tâches que le prolétariat doit accomplir pour progresser et aller de l'avant vers son émancipation.

C'est bien simple, on n'ose même plus avancer les principes qui définissent le socialisme ou le communisme, en réalité on subit l'influence de nos ennemis, et on se situe sur le même terrain qu'eux ou on les laisse fixer la règle du jeu qui est forcément à leur avantage, ensuite on s'étonne qu'elle soit communément acceptée par l'ensemble de la société et qu'on soit impuissant à la combattre.

Cherchez l'erreur.

Pourquoi certains refusent d'envisager la nécessité d'un affrontement avec le capitalisme ? Pardi, parce qu'ils ont un fil à la patte, il y a quelque chose qui les retient, le plus souvent inconsciemment, ils craignent d'y perdre s'ils n'en sortaient pas vainqueurs.

A quoi cela sert-il de faire étalage des méfaits ou excès du capitalisme et prôner son abolition, si on n'aborde pas la question des moyens et des objectifs politiques pour y parvenir ? A rien, cela revient à brasser du vent.

- Le grand escamotage néolibéral par Karim Zahidi (Source : Lava Revue - investigaction.net)

Extrait.

Karl Marx a analysé le fait qu’un traitement égalitaire d’individus inégaux produit l’inégalité. Dans sa Critique du programme de Gotha, il parle également de l’égalité légaliste : « (…) C’est donc, dans sa teneur, un droit fondé sur l’inégalité, comme tout droit. Le droit par sa nature ne peut consister que dans l’emploi d’une même unité de mesure ; mais les individus inégaux (et ce ne seraient pas des individus distincts, s’ils n’étaient pas inégaux) ne sont mesurables d’après une unité commune que tant qu’on les considère d’un même point de vue, qu’on ne les saisit que sous un aspect déterminé. »

À l’idéal d’égalité légale, Marx oppose son célèbre « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». Mais il réalise que l’on ne passera à une phase supérieure de l’histoire qu’après la liquidation de l’économie capitaliste, lorsque « l’horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé ». Pour combattre l’inégalité matérielle, tant que le capitalisme n’aura pas complètement disparu, on devra faire appel à des lois et des droits « inégaux et non égaux ».

Cela suppose-t-il un retour à l’Ancien Régime ? Pas nécessairement. Cette idée de l’égalité inégale, Marx l’a empruntée à Gracchus Babeuf, un révolutionnaire français, ennemi juré de l’Ancien Régime. Pour Babeuf, l’égalité inégale consiste en ce que l’État tient compte des conditions matérielles concrètes de chacun. Il est question ici d’inégalité, parce que Babeuf fait la distinction sur base des conditions matérielles de chaque individu séparément : celui qui a peu reçoit davantage. Mais ce traitement, au départ inégal sur le plan quantitatif, vise une égalité substantielle en fin de parcours. De plus, Babeuf combine l’inégalité et l’égalité, vu qu’il ne fait aucune distinction entre les individus de situation matérielle identique.

Ainsi, l’inégalité de Babeuf diffère essentiellement de l’inégalité devant la loi sous l’Ancien Régime : ce n’est pas la position sociale que l’on occupe (en tant que membre de la noblesse, membre du clergé ou simple citoyen) qui est déterminante, mais la situation matérielle de chacun. Tant que le capitalisme subsistera, cette égalité inégale devra être établie dans des lois et est donc aussi un principe légaliste d’égalité. (...)
Égalité des chances et égalité devant la loi : ce sont deux éléments du plaidoyer en vue d’évincer la redistribution. Ils ne sont pas concluants. Une politique d’égalité des chances qui veut être plus qu’une simple chimère doit nécessairement aller de pair avec une politique de la redistribution. L’idée de l’égalité légaliste à la Hayek n’est pas convaincante. C’est se servir de l’égalité des chances et de l’égalité devant la loi pour présenter comme une vérité gravée à jamais dans la pierre une idée de l’égalité historiquement située. Ainsi, on étouffe dans l’œuf la pensée et les aspirations à une société plus égalitaire.

Que l’égalité des chances et l’égalité devant la loi puissent être des instruments pour combattre l’inégalité ne signifie pas qu’on peut réduire la problématique de l’inégalité à ces seuls aspects. Ceux qui ne désirent pas se laisser enfermer dans les cadres de pensée préétablis du néolibéralisme feraient bien d’examiner de façon critique ces prétentions à l’exclusivité. Fin.

Qu'est-ce que signifie "on ne passera à une phase supérieure de l’histoire qu’après la liquidation de l’économie capitaliste", que signifie ou comment doit se traduire concrètement sur le plan politique cette "liquidation de l’économie capitaliste", l'auteur de cet article ne nous le dit pas parce qu'il n'envisage pas sérieusement "la liquidation de l’économie capitaliste", il fait l'impasse dessus en se concentrant sur "une politique de la redistribution"...

Extrait.

- Les manifestations d’aversion contre la démocratie dans la bouche des porte-étendard du néolibéralisme ne sont pas des dérapages. Elles sont l’émanation logique de l’idée néolibérale de la société de marché. Une telle société ne supporte en effet pas la moindre démocratie substantielle, car il existe alors toujours le risque de voir le peuple prendre une décision qui ne concorderait pas avec la logique du marché. Hayek, lui aussi, trouvait inconciliables la démocratie et la société de marché. Aussi exprimait-il sans sourciller sa préférence pour un « dictateur libéral » plutôt que pour une « démocratie non libérale ».

LVOG - Ce qu'il faut comprendre, c'est que le néolibéralisme s'inscrit dans un processus dialectique, il correspond aux besoins du capitalisme parvenu à un stade précis de son développement, il n'aurait pas pu naître à une autre époque que celle de l'impérialisme pourrissant. Concurrence, monopole, oligopole ; artisanat, manufacture ou usine, conglomérat ; marchand, capitaliste, impérialiste ; commerce, industrie, banque ou finance, etc. Le développement des moyens de communication devait favoriser les échanges ou le commerce et conduire à la concentration des richesses et du pouvoir du marchand qui allait devenir un bourgeois.

Ce processus allait accroître la population des villes et permettre l'essor de la division du travail qui plus tard sera étendue à l'échelle mondiale. Cela allait permettre de donner naissance à de nouveaux besoins et favoriser la production des marchandises correspondantes pour les satisfaire. Et il devait fatalement arriver un jour où la démographie mondiale ayant atteint un niveau démentiel, il serait inconcevable de satisfaire ces besoins gigantesques, tandis qu'une infime minorité concentrerait l'essentiel des richesses produites. Il allait donc falloir envisager sérieusement : soit de liquider des milliards d'êtres humains, ce qui paraît irréalisable ou prendrait un certain temps, soit de leur imposer un régime politique apte à leur imposer des conditions d'existence de plus en plus sordides sans qu'ils puissent contester l'ordre établi. Il suffirait de se servir de l'extrême hétérogénéité de la société pour la diviser, la déchirer, la livrer au chaos de manière à anéantir tout espoir de vie meilleure ou de la changer, d'abuser des faiblesses de la nature humaine pour la corrompre, de sorte que quoi qu'il arrive ceux qui détenaient le pouvoir le conserve et le renforce en s'enrichissant toujours plus au détriment du reste de la société ou de l'humanité.

La putréfaction du capitalisme atteint toutes les classes au lieu de les préserver ou de les développer, dans ce sens la lutte des classes aussi doit disparaître, donc toute trace même en filigrane de la démocratie.

Qui se prend pour Napoléon, devinez ?

- “Il y a beaucoup de jeunes, oui, et de diplômés, oui. J’assume. Les maréchaux d’Empire (qui entouraient Napoléon) étaient jeunes et ce n’étaient pas des paysans, ils avaient fait l’école de guerre”.

- “Le coup de balai intégral, ce n’est pas sérieux. Même Napoléon à côté de ses jeunes maréchaux d’Empire est allé piocher dans l’Ancien régime”. Philippe Besson - Un personnage de roman (Julliard)

L'erreur, c'est la lutte des classes, qu'est-ce qu'on était con de ne pas y avoir pensé plus tôt !

Pour l’historien Emmanuel Todd, la vraie fracture n’est aujourd’hui plus sociale, mais éducative.

Libération. La lutte des classes sociales est remplacée par la lutte entre les classes éducatives ?

Todd. Oui, même si revenus et éducation sont fortement corrélés. La meilleure variable pour observer les différences entre les groupes est aujourd’hui le niveau éducatif.

Libération. La France insoumise est-elle une tentative de renouer le contact entre élite et peuple ?

Todd. Mais ce qui est vraiment original dans l’électorat de Mélenchon, c’est son caractère transclassiciste. Ouvriers, employés, professions intermédiaires, diplômés du supérieur : toutes les catégories sociales y sont représentées. En ce sens, les progrès de La France insoumise ne seraient pas une nouvelle forme de gauchisme, mais exactement l’inverse : une certaine forme de réconciliation des catégories sociales et éducatives françaises. Reste à savoir si Mélenchon a dans la tête ce qu’il faut pour gérer une telle réconciliation.

Sur BFM : « On ne peut sortir la France d’un point de vue de gauche, de contestation du système, modérée, qu’avec l’appui des américains ».

Un internaute. "Et propose donc de se rapprocher d’un pays dont le système familial est indifférent aux inégalités… Ne disait-il pas que la « France pourrait sortir d’un point de point de vue de gauche » ?"

Heureusement que la majorité ne se sent pas (encore) concernée.

- Deux tiers des Français jugent que la réforme va "favoriser les licenciements" - AFP

Plus des deux tiers des Français (68%) estiment que les ordonnances sur le Code du travail vont "favoriser les licenciements" et 53% que la politique du gouvernement bénéficie "aux plus aisés", selon un sondage réalisé par Viavoice et publié lundi par Libération. AFP 18 septembre 2017

Ils ont donc conscience que les ordonnances ou la politique du gouvernement vont favoriser les intérêts de la classe des capitalistes au détriment de celle de la classe ouvrière ou l'ensemble des travailleurs, mais apparemment ce n'est pas suffisant pour qu'ils se mobilisent contre. Ceci a peut-être quelque chose à voir avec ce qui a été exposé précédemment.

- La politique d'Emmanuel Macron bénéficie aux plus aisés, selon 53% des Français - Franceinfo
Selon un sondage réalisé par Viavoice et publié lundi 18 septembre par Libération.

A la question de savoir qui "la politique économique du président de la République et du gouvernement vise à aider en priorité", 53% des sondés répondent "les catégories les plus aisées", 12% "les classes moyennes", 11% "les catégories populaires". A la question "[Emmanuel Macron] mène-t-il une politique de droite ou de gauche ?", 43% estiment que la politique économique est actuellement de "droite", 31% la jugent "équilibrée entre droite et gauche" et 6% "de gauche".

Six sondés sur dix craignent une hausse de la précarité

Concernant la réforme du Code du travail, 68% des personnes interrogées estiment que "la réforme favorisera les licenciements" et 65% pensent qu'elle "affaiblira le rôle des syndicats". Pour 60% des sondés, la réforme va "accroître la précarité des salariés". Les personnes interrogées jugent aussi à 55% que le droit du travail n'est actuellement "pas assez protecteur". "Un pourcentage en progression de sept points en deux ans", relève Libération. Franceinfo18 septembre 2017

Ils font les sondages comme ils font les présidents.

- Regain de popularité en septembre pour Macron qui remonte à 45% - AFP

La cote de popularité d'Emmanuel Macron repart à la hausse en septembre, avec 45% de personnes satisfaites, soit une remontée de 5 points qui intervient après la forte baisse (24 points cumulés) au cours des deux mois précédents, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche (JDD). AFP 24 septembre 2017

Certes, certes, certes... 

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, et qui s'en plaindrait quand on fait partie des heureux élus qui peuvent facilement se donner bonne conscience en se disant que si ce n'était pas eux qui en profitaient... L'essentiel, c'est d'être servi sans se soucier de savoir ni dans quelles conditions ni du sort de ceux pour qui au quotidien l'existence est un cauchemar.

Et pourvu que cela dure !

Certes, certes, c'est injuste, mais qu'y peut-on, rien de préférence. Non, nous n'avons jamais souhaité vivre dans une telle société, maintenant elle existe et il faut bien faire avec... du moment qu'elle ne nous réserve pas les restes ou les rogatons tombés de la table des nantis.

Libération (le milliardaire Drahi), Laurent Joffrin :

Joffrin - Certes, il y a plus de pauvres en Allemagne qu’en France. Certes, les lois Hartz ont précarisé beaucoup de salariés.

Certes, c’est le prédécesseur de la chancelière, Gerhard Schröder, qui a brûlé les convictions de son parti pour assurer, au prix fort, la compétitivité du «site Allemagne» dans la mondialisation.

LVOG - Quelle merveille ces pays, le monde transformé en une immense salle des marchés aux esclaves !

Joffrin - ...un chômage minimal, une industrie impérieuse, un excédent commercial colossal, un niveau de vie élevé, une société toujours solidaire même si les médications récentes ont aiguisé les inégalités. Libération le 21 septembre 2017.

Il relaie ce que pense la majorité des Allemands...

A propos des manifestations des 19, 21 et 23 septembre, des ordonnances...

Entre 30.000 et 150.000 personnes ont manifesté samedi à Paris à l'appel de Jean-Luc Mélenchon contre le "coup d'Etat social" d'Emmanuel Macron, contre lequel le président de La France insoumise a appelé à une résistance populaire massive. Franceinfo 24 septembre 2017

Bref, nationalement il n'a pas mobilisé plus de 1% des électeurs qui avaient voté pour lui lors de la présidentielles. Normal quand la révolution se réduit aux "urnes" !

Des mobilisations inutiles et vouées à l'échec, mais il est de bon ton de les louer pour maintenir le moral des troupes à défaut de pouvoir les galvaniser. En réalité plus personne n'y croit, mais personne ne veut l'avouer et encore moins essayer de comprendre pourquoi, dans ces conditions la situation est vouée à empirer indéfiniment. On fournira plus loin une explication parmi d'autres qui permettra de comprendre pourquoi, puisqu'on n'a rien appris ou retenu de l'expérience grecque des dernières années ou même américaine qui l'avait précédée.

Ils font partie de la panoplie des agents provocateurs et autre indics d'un Etat policier.
 
Les black blocs sont des militants cagoulés issus du Mouvement inter-luttes indépendant et associés aux antifascistes et à l'extrême-gauche qui sont régulièrement pointés du doigts et accusés de violences, selon le Huffington Post.

Un internaute :

- "Les Black et autre casseurs sont les premiers à être instrumentalisés, sous les manifs contre la lois El Khomery on les laissait faire devant les caméras avec limite une autorisation, sans compter les infiltrés de la police bien là pour attiser ...ça effraie les vieux et les crédules, donc derrière l’effroi...ça réclame la rigidité et accepte que des gamins finissent éborgnés et des passants matraqués car trop près, un Etat policier!"

Ils sont sponsorisés par les médias-oligarques...

Mélenchon place de la République à Paris le 23 septembre.
 
"Monsieur le président, il vous reste à consulter l'Histoire de France pour apprendre que c'est la rue qui a abattu les rois, c'est la rue qui a abattu les nazis, c'est la rue qui a protégé la République contre les généraux félons, c'est la rue qui a obtenu la quatrième semaine de congés payés, c'est la rue qui a abattu le plan Juppé, c'est la rue en 2006 qui a obtenu le retrait du CPE", a-t-il affirmé dans une anaphore ponctuées des trois mots d'ordre de la journée: "dégagez, résistance, ça suffit". (Il s'adresse à Macron, alors qu'il n'a aucune légitimité, et il ne se soucie guère de le rappeler. - LVOG)

"Personne n'avait jamais parlé au peuple français de cette façon. Ni les rois, ni les gouvernements engagés dans la confrontation la plus dure avec le peuple, n'avaient traité les Français de fainéants, de cyniques, de névrosés, d'emmerdeurs, d'abrutis", a-t-il déclaré. (Ils ne les traitèrent pas ainsi, ils les ignorèrent ou s'en servirent comme chair à canon ! - LVOG)

"Dans le fond, ce que vous voyez, c'est la chienlit libérale", a-t-il dit. (On préfère le chaos quand on ne se reconnaît pas dans le gaullisme. - LVOG)

"Ces gens détruisent tout ce que nous avons construit", a-t-il ajouté en parlant du "saccage" de l'éducation nationale, du logement social, des retraites et des hôpitaux. (Ces "gens" représentent un ordre social, une classe sociale, cela s'appelle la lutte des classes. - LVOG)

"Je souhaite, avec les organisations syndicales, et nous sommes prêts à nous ranger derrière elle, une action forte et dense", a-t-il lancé, évoquant la possibilité de "déferler à un million sur les Champs-Elysées". (Encore un haut lieu de la lutte des classes ! Pour quoi faire ? La réponse est ci-dessous et l'oligarchie en tremble déjà ! - LVOG)

D'ici là, il appelle samedi 30 septembre à un concours de "casserolades". Le principe repris ces derniers jours par les indépendantistes catalans est simple: faire un maximum de bruit pour "empêcher de dormir ceux qui vous pourrisse la vie". (Gesticulation pathétique ! - LVOG)

«Nous ne sommes pas, en dépit des apparences, en monarchie. Il existe encore un encombrement qui s'appelle le Parlement, dont on a essayé de vous faire croire qu'il était une caverne de brigands» a poursuivi Jean-Luc Mélenchon. (Un Parlement placé sous la tutelle d'un monarque qui peut le dissoudre à volonté, selon la Constitution de la Ve République. Il faut bien qu'il justifie sa participation au Parlement, sa collaboration à un régime qui tient d'une monarchie constitutionnelle que le couronnement du marché vient sacrer. - LVOG)

Et l'ancien candidat à la présidentielle d'adresser une ultime mise en garde pour conclure et rappeler son véritable objectif. "A la fin de la rue, souvent, il y a les élections." huffingtonpost.fr et Reuters 23 septembre 2017

Ouf, il n'y a pas la révolution !

Négationnisme. Ce sont des "démocrates et républicains" qui ont préféré porter au pouvoir "la fange nazie" plutôt que le socialisme...
 
Christophe Castaner a estimé sur Twitter qu'il était "indigne de porter (l'écharpe tricolore de député) quand on mêle démocrates et républicains à la fange nazie".

De son côté, Richard Ferrand, président du groupe La République en Marche à l'Assemblée, a dénoncé sur le réseau social des "amalgames délirants" et "déshonorants". Reuters23 septembre 2017

Répondre à ces raclures serait leur faire bien trop d'honneur.

Vous savez ce qu'ils vous disent ?
 
- Castaner s'oppose "au fait qu'on emmerde les Français" - Reuters

Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a déclaré mercredi qu'il respectait le droit de manifester mais qu'il s'opposait au fait qu'"on emmerde les Français" en bloquant la France, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme du code du travail.

"(...) Il est important de rappeler qu'aujourd'hui il y a un pouvoir légitime", a-t-il dit. Reuters 20 septembre 2017

"Un pouvoir légitime", mais de quoi parle-t-il ?

Florence Drory a été élu députée LREM avec 5,23% des voix des électeurs inscrits. Roland Lescure a été élu députée LREM avec 5,81% des voix des électeurs inscrits. Samantha Cazebonne a été élu députée LREM avec 6,09% des voix des électeurs inscrits.

Nous ne sommes pas en monarchie, quoique... 
 
- Trois ans de travaux pour faire "renaître" Azay-le-Rideau, joyau de la Renaissance - AFP
Trois ans de travaux et huit millions d'euros ont été nécessaires pour faire "renaître" le château d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire), un joyau de la Renaissance française reflété par les "miroirs d'eau" qui en font l'une des icônes du Val de Loire. AFP 23 septembre 2017

Réforme du Code du travail : Emmanuel Macron signe les ordonnances - Franceinfo 
 
Il aura fallu quatre mois pour mener cette réforme du Code du travail, un temps record. Vendredi 22 septembre, Emmanuel Macron a signé les cinq ordonnances qui réforment le Code du travail. La mise en scène est maîtrisée, avec d'un côté Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement. "Jamais une réforme d'une telle ampleur n'a été faite depuis le début de la Vème république, et en un temps si court", a déclaré le chef de l'État. Franceinfo 23 septembre 2017

Qui a dit ?
 
"il y a des gens qui râlent tout le temps pour tout, donc râlez, mais moi je suis content"

Jupiter à Marseille jeudi 21 septembre. (Franceinfo 22 septembre 2017)

'Il y a une vraie réforme du marché du travail qui est nécessaire parce qu'aujourd'hui on produit beaucoup trop de chômage".

... et pas suffisamment d'esclave taillable et corvéable à merci. Merci, on avait compris.

Mimétisme.
 
- Valls veut la "réussite" de Macron et veut y "contribuer" - AFP

Faites donc, ne vous gênez pas, vous nous rendrez service...

- Jean-Luc Mélenchon : "Les communistes sont mes amis" - Zap Politique

Les amis de mes ennemis sont mes ennemis, tant pis pour lui, il l'aura voulu.

Qui a dit ?
 
- « La démocratie se fait partout. Il y a la démocratie politique : cela passe par les urnes. ».

- "La démocratie politique passe par les urnes"

Réponse : Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT qui a appelé à voter Macron qui ne le contredira pas : "la démocratie n'est pas dans la rue". (Source : Franceinfo 22 septembre 2017) En fait Martinez est comblé !

Quand ils mettent à la disposition des patrons le licenciement prêt à l'emploi et sans risque. 
 
Le gouvernement prévoit un formulaire Cerfa pour licencier à moindre risque. - lentreprise.lexpress.fr
Parmi toutes les solutions envisagées par le gouvernement pour sécuriser la rupture des contrats de travail, la création de modèles types de lettre de licenciement.

Sécuriser la rupture du contrat de travail pour lever les freins à l'embauche. Ce leitmotiv patronal, pris avec le plus grand sérieux par l'exécutif, est désormais bien connu. Outre la barémisation des dommages et intérêts en cas de licenciement abusif et la réduction des délais de contestation aux prud'hommes, le gouvernement envisage, pour atténuer les peurs des employeurs, de limiter les risques liés aux vices de forme dans les procédures de licenciement.

C'est pour cette raison que devrait être créé un formulaire Cerfa spécial licenciement.

Un modèle-type "permettrait de "sécuriser l'employeur, en clarifiant les exigences de forme nécessaires à l'énoncé des motifs du licenciement."

À remplir des cases, on risque moins les sorties de route, c'est sûr. Les entreprises sont habituées aux formulaires Cerfa. Elles en remplissent un par exemple pour chaque déclaration préalable à l'embauche, ou pour déclarer annuellement leur TVA.

Par ailleurs, considérant que les collaborateurs qui se voient annoncer leur licenciement sont toujours demandeurs de plus d'explication que ce qui figure dans la lettre, et que cette incompréhension du motif peut les conduire sur la voie du contentieux, le gouvernement entend "permettre au salarié, indépendamment de toute instance judiciaire, de demander à son employeur des explications complémentaires sur certains griefs qui lui sont reprochés, explications qui pourraient désamorcer le conflit en amont".

Surprenante mesure... Dialoguer et expliquer au salarié les raisons pour lesquelles on est malheureusement obligé de se séparer de lui: n'est-ce pas le but de l'entretien préalable au licenciement, obligatoire? lentreprise.lexpress.fr le 29/06/2017

Quelle formidable menace pèse sur nous !

- Front national : le divorce entre Florian Philippot et Marine Le Pen - Franceinfo

On a envie de dire : Rien à foutre du FN et de Le Pen et Cie, d'ailleurs je crois l'avoir déjà dit. Il n'y a que des abrutis pour y prêter attention, de préférence de la pseudo-gauche et extrême gauche qui fraient avec de véritables extrémistes de droites qui se présentent comme des antifascistes, ne reconnaissant pas dans le néolibéralisme une idéologie d'extrême droite.

La minable prestation télé de Marine Le Pen face à Macron l'avait confirmé si besoin était.

Allez faire comprendre à ces crétins de la pseudo-gauche et extrême gauche qu'ils agitent la menace de l'extrême droite pour tenir les travailleurs à l'écart de la véritable extrême gauche qui incarne le socialisme. Ils leur disent : Méfiez-vous des extrêmes, de sorte qu'il ne viendra à l'esprit de personne que ceux qui leur tiennent ce discours incarnent l'extrême droite ou mènent une politique en tous points conforme au programme de l'extrême droite, sans recourir à la violence pour le moment, en s'en tenant aux moyens mafieux dont ils disposent du fait qu'ils détiennent tous les pouvoirs.

Voici une application de l'instrumentalisation du FN en deux temps.
 
- Les Français dressent un portrait sévère de Mélenchon, selon un sondage Odoxa - Reuters

Les Français dressent un portrait sévère de Jean-Luc Mélenchon, jugé "proche des gens" mais pas sympathique ni compétent, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi soir.

D'après cette enquête, les sondés sont 58% à avoir une "mauvaise opinion" du leader de la France insoumise, qui ferait un "mauvais président" aux dires de 66% d'entre eux.

Si une majorité de personnes interrogées (56%) jugent le député de Marseille "proche des gens", elles sont nombreuses à dresser de lui un portrait sévère : 68% le jugent "agressif", 63% pensent qu'il est "trop perso", 55% le considèrent "pas sympathique" et 53% "pas compétent". Reuters 22 septembre 2017

Pour qu'un amalgame entre différents acteurs soit plausible, il faut que ses différents acteurs aient un ou plusieurs points communs, au besoin on les invente en ne tenant pas compte de leur intention ou orientation respective. Cela fera naître le doute ou donnera lieu aux pires confusions ou méprises qui soient dans la tête de ceux qui pouvaient se reconnaître de près ou de loin dans la politique d'un de ces acteurs, et qui finalement refusera de lui accorder sa confiance, le but recherché.

- Près de six Français sur dix ont une mauvaise opinion de Mélenchon - AFP

Mais alors qui sont les 4 sur dix qui auraient une bonne opinion de Mélenchon ? Réponse :

- Mélenchon tend les bras aux FN «fâchés mais pas fachos» - LeFigaro.fr

Selon notre sondage, 36 % des sympathisants du FN ont une bonne image du leader de La France insoumise. LeFigaro.fr 22 septembre 2017

On se disait bien que la pseudo-extrême gauche était de droite.

- Hillary Clinton finance l’extrême-gauche US - Réseau Voltaire 20 septembre 2017

Hlllary Clinton a versé 800 000 dollars à cinq groupes d’extrême-gauche via le Super-Pac Onward Together, révèle le Daily Caller.

Les heureux bénéficiaires sont :

- Indivisible (déjà bénéficiaire des largesses de George Soros, il dément pourtant —malgré les documents de la Commission électorale— avoir reçu des dons de Soros et Clinton)
- Swing Left,
- Color of Change,
- Emerge America
- Run for Something. Réseau Voltaire 20 septembre 2017

Méfiez-vous comme de la peste de toutes ces organisations qui surgissent spontanément et qui se caractérisent d'extrême gauche, antifascistes, etc. et qui font l'objet d'une attention particulière de la part des médias, attention pas forcément flatteuse mais toujours intéressée, selon le principe que le meilleur moyen de faire connaître une organisation ou de la propulser en avant est d'en parler, plus ils en parleront plus elle sera susceptible de recruter des adeptes à leur insu, puisqu'ils en ignoreront les véritables intentions ou de quelle manière elle compte les manipuler pour atteindre des objectifs inavouables qui sont à la fois tournés contre le mouvement ouvrier et contre la classe ouvrière, la jeunesse en particulier.

Ils osent tout, vous en doutiez encore ? Made in USA.

Détruire "totalement" un pays et massacrer sa population.
 
La représentante permanente des Etats-Unis à l'Onu, Nikki Haley, a estimé dimanche que "si la Corée du Nord continue d'avoir ce comportement téméraire, si les Etats-Unis doivent se défendre ou défendre leurs alliés de quelque façon, la Corée du Nord sera détruite..." Reuters 17 septembre 2017

"Les États-Unis ont une grande force et une grande patience, mais s'ils sont forcés de se défendre ou de défendre leurs alliés, nous n'aurons pas d'autres choix que de détruire totalement la Corée du Nord", a poursuivi le président américain. Franceinfo 19 septembre 2017

Racisme institutionnel.
 
- Etats-Unis: encore des violences à St. Louis après l'acquittement d'un policier - AFP

Bioterrorisme. Prédiction d'un eugéniste milliardaire actionnaire de Monsanto (notamment).
 
- Bill Gates met en garde contre une pandémie pouvant tuer 30 millions de personnes - sputniknews.com

L’humanité pourrait connaître une immense pandémie, aussi forte que celle de la grippe pandémique que le monde a connue en 1918, d’après le milliardaire Bill Gates. Dans le rapport annuel Goalkeepers, il évoque la menace la plus terrible à laquelle le monde pourrait faire face dans la prochaine décennie en emportant environ 30 millions de vies.

La menace inévitable qui s'approche à grands pas de l'humanité serait une éventuelle éruption pandémique, qui serait capable de tuer environ 30 millions personnes, indique Bill Gates dans le récent rapport Goalkeepers. Annuellement, ce rapport de la fondation de Bill et Melinda Gates présente les dernières découvertes mondiales dans le domaine de la santé publique.

«Nous arrivons sur le centenaire de la grippe pandémique de 1918», a déclaré Bill Gates à Business Insider. «Nous avons heureusement été épargné de telles pandémies pendant ces 100 dernières années, mais il est inévitable qu'une éruption pandémique de virulence égale apparaisse».

Un simple virus de la grippe pourra provoquer une pandémie dans le futur, étant capable de se déclencher naturellement ou à l'aide de bioterroristes qui seront en mesure de synthétiser une souche de bactéries, poursuite le milliardaire. D'après Bill Gates, un tel virus serait capable de tuer plus de 30 millions de personnes en moins d'un an. Le milliardaire estime qu'une pandémie de cette échelle pourrait se déclencher dans les 10 à 15 années à venir.

Lors d'une conférence de presse, Bill Gates a déclaré qu'il y aurait du progrès dans le domaine du traitement des maladies chroniques et infectieuses, pourtant, d'après lui, l'humanité n'est pas encore préparée à faire face à leur variété. La fièvre des marais, la pneumonie et le VIH sont encore très répandus dans les pays en voie de développement. On trouve partout dans le monde des maladies chroniques, telles que le diabète, la maladie d'Alzheimer et d'autres maladies neurologiques. sputniknews.com 18.09

Diabète, maladie d'Alzheimer et autres maladies neurologiques sont dans bien des cas les conséquences des produits conçus et commercialisés par les multinationales criminelles de l'agro-alimentaire, du secteur pharmaceutique et de l'industrie en général. Ils renferment un tas de molécules ou de substances chimiques inutiles ou nuisibles à la santé qui favorisent le développement de masse de ces maladies à l'échelle planétaire.

Ils osent tout. Attentions plus que douteuses.

- Les Etats du Golfe priés de s'impliquer contre la famine au Yémen - Reuters

Que faire des rogatons ? Quelle cruauté !
 
- Paris : un des plus grands chefs du monde veut ouvrir un restaurant pour les démunis - LeFigaro.fr

L'Italien Massimo Bottura, dont le restaurant à Modène a été élu meilleure table du monde en 2016, rêve de mettre en place dans la capitale un «refettorio», soupe populaire moderne où de grands chefs cuisinent pour les personnes en difficulté. LeFigaro.fr 23 septembre 2017

C'est à croire qu'il va leur manquer !
 
Décès de l'ancien leader des Frères musulmans Mehdi Akef - AFP

L'ancien guide suprême des Frères musulmans Mohammed Mehdi Akef est mort vendredi à 89 ans dans un hôpital du Caire, a annoncé sa fille. AFP 23 septembre 2017

Quand les multinationales ont pris le pouvoir.

- La révolte des ouvriers serbes face à leurs patrons étrangers - AFP

Qualifiés, bon marché, peu protégés par la loi, les ouvriers serbes ont tout pour plaire aux multinationales étrangères. Mais la grogne monte parmi les travailleurs du plus grand pays des Balkans, candidat à l'Union européenne.

La grève des ouvriers de Fiat fin juin a marqué les esprits. Les 2.400 ouvriers de l'usine de Kragujevac dans le centre du pays demandaient une hausse de leur salaire de plus de 18%. Une demande qui peut sembler exorbitante pour qui ignore que cela aurait fait passer leur traitement à... 370 euros mensuels. Soit 30 euros en dessous du salaire moyen de ce pays, qui négocie son adhésion à l'Union européenne.

Ce fut la première crise qu'eut à gérer la Première ministre Ana Brnabic, une jeune technocrate de 41 ans. Elle l'a gérée en prévenant les syndicats que Fiat ne négocierait pas tant que la grève continuerait. De son côté, le constructeur italien choisissait le silence, laissant se répandre les rumeurs de départ du pays où il est installé depuis les années 1950.

Une perspective inquiétante pour un pays où le taux de chômage avoisine les 15% et où les exportations de Fiat (382,2 millions d'euros au premier quadrimestre 2017) pèsent pour 3% du PIB, selon l'institut national des statistiques. L'été passé, les négociations ont abouti à un accord sur une augmentation des salaires indexée sur le taux d'inflation projeté, soit 4,5% pour 2018.

Malgré cette issue, Ranka Savic, une dirigeante du syndicat ASNS, ne décolère pas: l'Etat "laisse les multinationales faire ce qu'elles veulent, pour pouvoir se targuer d'un taux d'embauche historique", dit cette dirigeante d'un des principaux syndicats serbes.

Pour les attirer, les investisseurs étrangers se voient offrir aides à l'emploi et exonérations fiscales. Sollicité, le Conseil des investisseurs étrangers en Serbie s'est refusé à commenter.

Emblématique, la grève de Fiat ne fut pas le seul signe de la grogne qui monte. Salaires payés en retard, charges sociales "oubliées", heures supplémentaires non rémunérées, conditions de travail désastreuses: la presse rapporte régulièrement de tels abus.

Le groupe sud-coréen Yura, spécialisé dans l'équipement électronique automobile, avait ainsi été au centre d'une tempête médiatique en 2016, avec des récits d'abus, de harcèlement, ou de refus de laisser les ouvriers se rendre aux toilettes dans l'usine de Leskovac (sud). L'histoire d'une mère célibataire atteinte d'une tumeur, dont le contrat n'avait pas été prolongé, avait suscité une vive émotion en Serbie.

Yura, sollicitée par l'AFP par courriel, n'a pas réagi. De son côté, l'inspection du travail n'avait pas trouvé trace de "comportement contraire aux règles".

Mais les ouvriers "ont trop peur pour confirmer publiquement" ces accusations, affirme la rédactrice en chef de Nova Ekonomija, Biljana Stepanovic. Pour Ranka Savic, les ouvriers craignent "de perdre le peu de salaire qu'ils gagnent" dans un pays où l'assurance chômage est ridiculement faible. Notamment dans le sud déshérité du pays.

Mais les 300 ouvriers de l'usine de wagons de Smederevska Palanka (80 km au sud de Belgrade) n'ont plus rien à perdre. Ils ne sont plus payés depuis le début de l'année et sont en grève depuis le printemps. Ils viennent d'organiser une manifestation à Belgrade pour supplier le gouvernement de les aider. En mars, un de leurs collègues, Dragan Mladenovic, 56 ans, s'est pendu dans l'usine.

Après avoir acquis Gosa en 2007, ZOS l'a revendu à une société chypriote en avril 2017. Interrogée, la compagnie slovaque a indiqué qu'elle ne répondrait pas aux questions sur Gosa, qui ne lui appartient plus. Quant à la société chypriote, ses locaux se résument à un simple bureau à Nicosie, où on ne commente pas plus.

"Au début c'était correct, mais d'année en année nos salaires ont diminué, jusqu'au strict minimum, et nos obligations se sont multipliées (...) Au final, ils ont cessé de payer nos salaires", raconte l'ouvrier Dobrica Stevanovic, 60 ans, qui ne peut prendre sa retraite, les charges patronales n'ayant pas été payées par ZOS Tranava, selon les syndicats.

Ces ouvriers de Gosa "sont le symbole d'une classe ouvrière écrasée", a déclaré Bosko Obradovic, leader du parti de droite traditionaliste, Dveri. "Le problème c'est l'Etat qui laisse faire".

"Si le président" Aleksandar Vucic "vante lui même une main d’œuvre bon marché, pourquoi l'investisseur ferait-il un effort ? Les gens sont à bout. Ils acceptent ce qu'on leur propose", regrette Biljana Stepanovic. AFP17 septembre 2017

A propos de Myanmar.

Désinformation.
 
- L’Arsa, une rébellion armée aux contours encore flous - Liberation.fr

Un groupe de Rohingyas s’est fait connaître il y a près d’un an en attaquant des poste-frontières, tout en réfutant tout lien avec les groupes terroristes. Liberation.fr

- Aung San Suu Kyi, la fuite dans le déni - Liberation.fr

Elle a refusé de venir parler à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Liberation.fr

Information.
 
- Myanmar: de l’essence et du feu, mais pas le Bien contre le Mal - investigaction.net le 20 septembre 2017 

La crise qui se déroule au Myanmar en Asie du Sud-Est a confondu de nombreux analystes géopolitiques en raison de son histoire complexe et de la couverture intentionnellement trompeuse et maintenant contradictoire fournie par les médias occidentaux.

L’actuel gouvernement du Myanmar est dirigé par Aung San Suu Kyi et sa Ligue nationale pour la démocratie (NLD). Ce parti est monté au pouvoir après une lutte de plusieurs décennies contre les militaires qui ont gouverné la nation durant plusieurs dizaines d’années.

Suu Kyi et sa NLD sont les bénéficiaires de dizaines de millions de dollars étasuniens, britanniques et européens. Des fronts de réseaux entiers, présentés comme des organisations non gouvernementales (ONG), ont été créés pour saper et écraser les institutions souveraines du Myanmar.

L’étendue de ce soutien et de ce financement est documentée par de nombreuses organisations occidentales mêmes, notamment la Burma Campaign UK qui, dans son rapport de 36 pages en 2006, «Négliger le peuple de Birmanie ?» explique en détail comment elle et ses homologues US ont construit la domination politique aujourd’hui impressionnante de Suu Kyi sur le Myanmar.

Le rapport indique explicitement:

La Fondation nationale pour la démocratie (NED – voir l’annexe 1, page 27) a été à l’avant-garde des efforts de notre programme visant à promouvoir la démocratie et l’amélioration des droits de l’homme en Birmanie depuis 1996. Nous fournissons un financement de 2 500 000 $ au cours de l’exercice 2003 affecté à la Birmanie dans le cadre de la Loi sur les opérations à l’étranger. Le NED utilisera ces fonds pour soutenir les organisations de promotion de la démocratie en Birmanie ainsi que les minorités ethniques par le biais d’un programme de subventions. Les projets financés sont conçus pour diffuser des informations à l’intérieur de la Birmanie en faveur du développement démocratique de la Birmanie, créer des infrastructures et des institutions démocratiques, améliorer la collecte d’informations sur les violations des droits de l’homme par les militaires birmans et renforcer les capacités de restauration de la démocratie lorsque des ouvertures politiques se produisent et que les exilés / réfugiés reviennent.

Le rapport indique également: Voice of America (VOA) et Radio Free Asia (RFA) ont des services en Birmanie. VOA diffuse un mix de nouvelles et d’informations internationales de 30 minutes trois fois par jour. RFA diffuse des nouvelles et des informations sur la Birmanie deux heures par jour.

Les sites Web VOA et RFA contiennent également du matériel audio et écrit en birman et en anglais. Par exemple, l’éditorial de VOA, le 10 octobre 2003, « Release Aung San Suu Kyi » figure en bonne place dans la section birmane de VOAnews.com. Le site Web de RFA met à disposition des versions audio des 16 discours d’Aung San Suu Kyi du 27 au 29 mai 2003. La radiodiffusion internationale américaine fournit des informations cruciales à une population qui se voit refuser les bienfaits de la liberté d’information par son gouvernement.

En ce qui concerne l’endoctrinement et l’éducation des futurs dirigeants de ce bloc politique mandaté par l’Occident, le rapport indique:

Le Département d’État a versé 150 000 $ pour l’exercice 2001-2002 en vue de fournir des bourses aux jeunes Birmans à travers Prospect Birmanie, une organisation partenaire ayant des liens étroits avec Aung San Suu Kyi. Avec les fonds de l’exercice 2003/04, nous prévoyons de soutenir encore le travail de Prospect Birmanie qui a fait ses preuves dans la gestion des bourses d’études destinées aux personnes privées d’opportunités éducatives par la répression continue de la junte militaire, alors que ces personnes sont engagées dans le retour à la démocratie en Birmanie.

Reconnu coupable de crimes financiers, George Soros est également de la partie avec son Open Society. En ce qui concerne leur ingérence dans les affaires politiques internes du Myanmar, le rapport indique: Notre aide à l’Open Society Institute (OSI) (jusqu’en 2004) soutient en partie un programme d’octroi de bourses aux étudiants réfugiés birmans qui ont fui la Birmanie et qui souhaitent poursuivre leurs études au niveau du premier cycle ou du troisième cycle. Les étudiants poursuivent généralement des études en sciences sociales, en santé publique, en médecine, en anthropologie et en sciences politiques. La priorité est accordée aux étudiants qui manifestent leur volonté de retourner en Birmanie ou de travailler dans leurs communautés de réfugiés pour la réforme démocratique et économique du pays.

Écrit en 2006, alors qu’une autre marionnette US, Thaksin Shinawatra, dirigeait la Thaïlande en tant que Premier ministre, le rapport détaille également le rôle qu’a joué la Thaïlande pour saper et renverser le pouvoir en place au Myanmar:

L’année dernière, le gouvernement américain a commencé à financer un nouveau programme de l’Organisation internationale pour les Migrations (IOM) afin de fournir des services de santé de base aux migrants birmans en dehors des camps officiels de réfugiés, en coopération avec le ministère de la Santé publique de Thaïlande. Ce projet a été soutenu par le gouvernement thaïlandais et a reçu une couverture favorable dans la presse locale. Des efforts comme ceux-ci qui s’efforcent de trouver des moyens positifs de collaborer avec le gouvernement thaïlandais dans des domaines d’intérêt commun contribuent à renforcer les programmes financés par les États-Unis pour soutenir les groupes birmans en faveur de la démocratie.

Par exemple, l’actuel ministre de l’Information du Myanmar, Pe Myint, a suivi une formation à la NED ainsi qu’ à la Fondation Indochina Media Memorial à Bangkok, une fondation financée par l’Open Society.

Un câble diplomatique US disponible sur Wikileaks révèle à quel point cette formation était intégrée dans le projet de construire cet État client des Etats-Unis qu’est devenu le Myanmar.

Intitulé « Aperçu des organisations médiatiques birmanes basées en Thaïlande du Nord », le câble de 2007 indique (c’est moi qui souligne):

D’autres organisations, dont certaines ont une portée au-delà de la Birmanie, offrent également des opportunités éducatives aux journalistes birmans. Par exemple, la Fondation Indochina Media Memorial, basée à Chiang Mai, a proposé l’année dernière des formations pour les journalistes de l’Asie du Sud-Est qui comprenaient des participants birmans. Les principaux bailleurs de fonds pour les programmes de formation en journalisme dans la région comprennent la NED, l’Open Society Institute (OSI) et plusieurs gouvernements et organismes de bienfaisance européens…

… Un certain nombre de programmes actifs de formation aux médias attirent les exilés et ceux de l’intérieur de la Birmanie jusqu’à Chiang Mai pour des cours de journalisme allant d’une semaine à un an. Ces programmes de formation identifient les futurs journalistes qui sont actifs dans les communautés en Birmanie, ainsi que dans les ONG en Thaïlande, et les aideront à obtenir des postes en lien avec les groupes de médias birmans dans la région. Les programmes de formation permettent de garantir que les générations futures pourront succéder aux fondateurs des organisations actuelles.

Le câble relie également le financement des États-Unis à l’attitude «pro-américaine» et très prévisible adoptée par les bénéficiaires de ces avantages:

Dans une approche rafraîchissante pour les diplomates US interagissant avec les médias étrangers, la communauté des journalistes exilés reste fermement pro-américaine. Des groupes tels que DVB et The Irrawaddy recherchent continuellement davantage de participation des fonctionnaires des États-Unis et utilisent fréquemment des interviews, des communiqués de presse et des clips audio publiés sur les sites Web du gouvernement US. Une interview en direct avec un diplomate étasunien est une marchandise précieuse, capable même d’encourager une concurrence saine parmi les médias rivaux pour décrocher un scoop. Une interview d’Irrawaddy en 2006 avec le Secrétaire d’État adjoint aux régions d’Asie de l’Est et du Pacifique, Eric John, s’est multipliée en plusieurs articles et a largement circulé dans la communauté exilée ainsi que dans les médias traditionnels.

Le financement du gouvernement US joue un rôle dans cette bonne volonté…

Sans aucun doute, Suu Kyi et ceux qui occupent les meilleurs postes au sein de son gouvernement sont le fruit de décennies de soutien, de formations et d’endoctrinement américano-britanniques et européens.
Un récit malheureux prend forme dans les médias alternatifs, dépeignant la minorité Rohingya du Myanmar comme des «islamistes» se lançant dans le «jihad».

En réalité, la minorité Rohingya du Myanmar vit dans ce pays depuis des générations. Jusqu’à récemment, ils vivaient en harmonie avec leurs voisins de la majorité bouddhiste à travers le pays, y compris dans l’État de Rakhine.

Beaucoup de points de discussion maintenant adoptés contre le Rohingya sont littéralement copiés et collés de groupes extrémistes soutenus par les Etats-Unis au Myanmar. Les allégations selon lesquelles le terme « Rohingya » est simplement inventé, que les Rohingya sont en fait des Bengalis illégaux et qu’ils devraient être expulsés par la force du Myanmar ont été depuis des années les points forts des partisans violents de Suu Kyi, les « bonzes safran » (en référence à la couleur de leur robe, NDT).

Les partisans de plus en plus puissants d’Aung San Suu Kyi – dont beaucoup étaient présents lors de la «révolution de safran» en 2007 – sont les premiers agitateurs de la crise des Rohingya. Alors que les médias occidentaux ont tenté de dépeindre l’armée comme étant derrière la violence, ce sont souvent les militaires qui interviennent pour séparer les extrémistes attaquants des villages Rohingya et des camps de réfugiés qu’ils cherchent à détruire et à brûler.

C’était le gouvernement dirigé par l’armée qui avait tenté d’avancer le processus d’octroi de la citoyenneté aux Rohingya. Le parti de Suu Kyi et ses partisans s’étaient opposés au projet qui a été définitivement enterré une fois que Suu Kyi est arrivée au pouvoir.

Plus récemment, les médias occidentaux ont constaté l’émergence de militants Rohingya alignés qui auraient mené plusieurs attaques de grande échelle contre des unités militaires et des policiers dans l’État de Rakhine.
Bien sûr, aucun groupe militant n’existe sans soutien politique, financier et matériel substantiel. Et tout comme d’autres conflits porteurs d’enjeux politiques ont éclaté en Libye, en Syrie, au Yémen et aux Philippines, le financement américano-saoudien est également évident dans les dernières manifestations de violence au Myanmar.

C’est une combinaison d’essence et de feu – les outils d’un unique incendiaire volontairement mis en place pour créer une conflagration géopolitiquement utile.

Dans un article récent intitulé « La nouvelle insurrection d’Asie. Les abus de la Birmanie contre les musulmans Rohingya provoquent une réaction violente », le Wall Street Journal affirme:

Maintenant, cette politique immorale a créé une réaction violente. La plus récente insurrection musulmane du monde oppose les militants Rohingya soutenus par les Saoudiens aux forces de sécurité birmanes. Alors que les troupes du gouvernement se vengeaient contre les civils, ils risquaient d’encourager davantage de Rohingya à rejoindre la lutte.

L’article prétend également:

Appelé Harakah al-Yaqin, appellation en arabe pour « le Mouvement de foi », le groupe répond à un comité d’émigrants Rohingya résidant à la Mecque ainsi qu’à un cadre de commandants locaux ayant une expérience de la guerre en tant que guérilleros à l’étranger.

Sa campagne récente – qui a continué en novembre avec des attaques à base d’engins explosifs artisanaux et des raids qui ont tué plusieurs autres agents de sécurité – a été approuvée par les fatwas des clercs en Arabie saoudite, au Pakistan, aux Emirats et ailleurs.

Les Rohingyas n’ont «jamais été une population radicalisée, constate International Crisis Group, et la majorité de la communauté, ses aînés et ses chefs religieux, ont précédemment rejeté la violence jugée contre-productive.» Mais cela change rapidement. Harakah al-Yaqin a été créé en 2012 après que des émeutes ethniques à Rakhine aient provoqué la mort de quelque 200 Rohingyas. On estime que le mouvement dispose à présent de centaines de combattants qualifiés.

Bien que de nombreux observateurs remarquent que la violence à laquelle les Rohingya ont été soumis devait nécessairement provoquer une réaction violente, les insurrections armées n’apparaissent pas spontanément. Des actes de violence isolés et l’apparition de gangs organisés avec une capacité très limitée sont possibles, mais la violence que décrit le Wall Street Journal n’est pas simplement une «réaction», c’est un activisme à motivation politique financé par l’étranger qui opère sous la couverture d’une «réaction».

Le régime marionnette qui préside actuellement le Myanmar – créé et perpétué par l’argent et le soutien US – est intentionnellement opposé à un militantisme financé et organisé par l’allié le plus proche des Etats-Unis au Moyen-Orient, à savoir l’Arabie saoudite.

C’est une combinaison d’essence et de feu – les outils d’un seul incendiaire volontairement mis en place pour créer une conflagration géopolitiquement pratique.

Il convient de noter que l’État de Rakhine est le point de départ de l’un des projets de la Chine, One Belt One Road (nouvelle route de la soie). Il y relie le port de Sittwe à des infrastructures qui conduisent à travers le Myanmar à la ville méridionale de Kunming en Chine.

Non seulement la violence dans l’État de Rakhine menace les intérêts chinois, mais elle contribue également à préparer l’implication militaire directe des États-Unis – soit sous la forme d’une «aide contre le terrorisme», comme on leur offre aux Philippines pour lutter contre les militants de l’État islamique appuyés par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, soit sous la forme d’une «intervention humanitaire».

Dans les deux cas, le résultat sera des effectifs militaires US stationnés dans une nation aux frontières de la Chine en Asie du Sud-Est. C’est ce que les décideurs étasuniens ont cherché à faire depuis des décennies.
Par exemple, le Projet pour un nouveau siècle américain (PNAC) dans un article de 2000 intitulé «Reconstruire les défenses de l’Amérique» déclarait sans cesse son intention d’établir une présence militaire permanente plus large en Asie du Sud-Est.

Le rapport indique explicitement que:

… il est temps d’augmenter la présence des forces américaines en Asie du Sud-Est. Il le décrit en détail, en précisant: En Asie du Sud-Est, les forces américaines sont trop clairsemées pour répondre adéquatement aux exigences de sécurité croissantes.

Depuis leur retrait des Philippines en 1992, les États-Unis n’ont pas eu une importante présence militaire permanente en Asie du Sud-Est. Les forces des États-Unis ne peuvent pas non plus facilement opérer ou se déployer rapidement en Asie du Sud-Est, et certainement pas sans compromettre leurs engagements en Corée. Hormis les patrouilles de routine effectuées par les forces navales et maritimes, la sécurité de cette région stratégiquement significative et de plus en plus tumultueuse a souffert de la négligence américaine.

Notant qu’il est difficile de placer des troupes US là où elles ne sont pas voulues, le document du PNAC note:

Ce sera une tâche difficile nécessitant du tact par rapport à des sentiments nationaux diversifiés, mais elle est d’autant plus convaincante que de nouveaux gouvernements démocratiques émergent dans la région. En garantissant la sécurité de nos alliés actuels et des pays nouvellement démocratiques en Asie de l’Est, les États-Unis peuvent contribuer à faire en sorte que la montée en puissance de la Chine soit paisible. En effet, en temps voulu, le pouvoir américain et les puissances alliées dans la région peuvent stimuler le processus de démocratisation dans la Chine elle-même.

Il convient de noter que la référence du document à «l’émergence de nouveaux gouvernements démocratiques dans la région» est une référence aux États clients créés par les États-Unis au nom de leurs propres intérêts. Ils ne constituaient en aucun cas des «gouvernements démocratiques» réels qui, le cas échéant, auraient représenté les intérêts des personnes qui nourrissent des « sentiments nationaux » opposés en premier lieu à la présence militaire US dans la région.

En 2000, les États-Unis avaient plusieurs régimes clients potentiels en vue, notamment Suu Kyi au Myanmar, Thaksin Shinawatra en Thaïlande et Anwar Ibrahim en Malaisie. Depuis lors, seul Suu Kyi reste – tandis que Shinawatra et sa soeur ont fui à l’étranger et que Ibrahim croupit en prison.

Il est important que les lecteurs et les analystes comprennent plusieurs points clés concernant la crise au Myanmar:

Aung San Suu Kyi et son parti politique sont des créations montées de toutes pièces par les intérêts US et européens; Les Rohingya vivent au Myanmar depuis des générations;

Les «militants Rohingya» soutenus par l’Arabie saoudite ne représentent pas plus le peuple rohingya que l’État islamique représente les sunnites de Syrie et d’Irak;

Ces «militants» sont reconnus, soutenus et dirigés par l’Arabie saoudite, ils ne représentent pas une «réaction» légitime contre la violence anti-Rohingya et;

Les États-Unis ne cherchent pas après un «changement de régime» au Myanmar, ils cherchent à perturber les intérêts chinois, à détruire les liens entre la Chine et le Myanmar et, si possible, à placer des effectifs militaires US à la frontière chinoise.

Au plus les analystes partiront de ces faits, au plus ils se rapprocheront de la vérité alors que le conflit au Myanmar continue de se dérouler. Les lecteurs et les analystes devraient se méfier des récits suspects basés sur une rhétorique idéologique ou ceux basés sur des analogies géopolitiques plutôt que des preuves réelles concernant les finances, la logistique et les motivations socioéconomiques.

Au Myanmar, le mouvement de Suu Kyi, la violence anti-Rohingya et la supposée « réaction » sont tous accompagnés d’empreintes étrangères très évidentes et importantes. C’est un témoignage de l’ampleur et de la complexité de la manipulation que l’Occident est encore capable d’entreprendre. Cette ingérence met en péril non seulement la majorité des personnes au Myanmar – bouddhistes et Rohingya – qui souhaitent vivre en paix, mais aussi toute la région, alors que les États-Unis tentent de poursuivre leur objectif d’hégémonie régionale.

Source originale: Land Destroyer Report

http://www.investigaction.net/fr/myanmar-de-lessence-et-du-feu-mais-pas-le-bien-contre-le-mal/

- Le Myanmar et l’Inde contre le jihadisme - Réseau Voltaire 

Le 25 août 2017, l’Organisation de Libération Rohingya a lancé 25 attaques simultanées contre des postes de police et des casernes dans l’État de Rakhine, sur la côte birmane, faisant 71 morts.

Cette opération était co-organisée avec un groupe bengali, ayant fait scission en 2016 de la Jamat-ul-Mujahideen autour du slogan « Le Jihad du Bengale à Bagdad ». Ce groupe a fait allégeance au Calife Abou Bakr al-Baghdadi et a rassemblé dans une même coalition les Mudjahiden indiens, Al-Jihad, Al-Ouma, le Mouvement des étudiants islamiques d’Inde (SIMI), le Lashkar-e-Toiba (LeT) et le Harkat-ul Jihad-al Islami (HuJI) pakistanais. Cet ensemble a été financé par la fondation Revival of Islamic Heritage Society (RIHS) du Koweït.

En 2016, cette fédération était armée par l’Arabie Saoudite, le Pakistan, la Turquie et l’Otan.

Les Rohingyas sont les descendants des ouvriers bengalis, d’ethnies diverses, transférés par les Britanniques pour exploiter la Birmanie. Ils ne constituent donc pas une minorité ethnique, mais une minorité sociologique.
Les Rohingyas ont été absorbés par la population birmane lors de son indépendance, mais de religion musulmane, ils ne se sont jamais vraiment intégrés à la population bouddhiste du Rakhine. Ils ont en définitive été déchus de leur nationalité.

Depuis la construction du gazoduc reliant le port birman de Kyaukphyu à la ville chinoise de Kunming, la CIA a apporté son soutien aux Rohingyas contre le Myanmar. Après les attentats du 25 août, le gouvernement birman du Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a lancé une opération de répression contre l’Organisation de Libération Rohingya. Selon les uns, l’armée aurait alors commis des exactions contre des villages Rohingyas, selon d’autres, ce sont au contraire des agents provocateurs qui seraient venus brûler des villages. Toujours est-il que près de 125 000 personnes se sont enfuies du Myanmar et ont demandé asile au Bangladesh. Très inquiet de la présence de jihadistes parmi ces réfugiés, Dacca les a parqués à la frontière.

Recevant le Premier ministre indien Narendra Modi au palais présidentiel de Naypyitaw, le 6 septembre 2017, la conseillère d’État Aung San Suu Kyi a dénoncé le terrorisme international. Les deux parties ont publiées un communiqué commun dénonçant « la violence extrémiste dans l’État de Rakhine et spécialement la violence contre les forces de sécurité et la manière dont les vies des civils ont été affectées. » 

La propagande occidentale et du Golfe présente les événements de Rakhine comme une agression bouddhiste contre une minorité musulmane. Source : « Le Myanmar et l’Inde contre le jihadisme », Réseau Voltaire, 7 septembre 2017, www.voltairenet.org/article197771.html